LE KREMLIN REGRETTE L'ANNULATION PAR L'AZERBAÏDJAN DE MANIFESTATIONS CULTURELLES RUSSES

Paris / La Gazette
Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a exprimé son regret face à la décision de l'Azerbaïdjan d'annuler tous les événements culturels associés à la Russie, y compris les concerts, festivals et expositions prévus par des institutions russes publiques et privées.
"Nous regrettons profondément de telles décisions. Il est important de continuer à travailler sur l'explication des raisons et de la nature de ces événements qui, selon la partie azerbaïdjanaise, ont conduit à de telles démarches", a déclaré M. Peskov lors d'un point de presse.
Il a souligné que tout ce qui concerne le travail des agences de sécurité russes ne peut et ne doit pas être interprété comme un motif pour une telle réaction.
"Tout ce qui est lié au travail des agences de maintien de l'ordre ne peut et ne doit pas servir de raison pour une telle réaction", a-t-il insisté.
Malgré les développements actuels, M. Peskov a souligné l'engagement de Moscou à maintenir des liens positifs avec Bakou.
Pour rappel, les annulations ont été annoncées par le ministère de la Culture d'Azerbaïdjan le 29 juin en réponse à des meurtres démonstratifs, "ciblés" et "extrajudiciaires" ainsi qu'à des actes de violence à caractère ethnique commis par les forces de l'ordre russes contre des Azerbaïdjanais à Ekaterinbourg, une ville de la région de Sverdlovsk. Plus précisément, les autorités azerbaïdjanaises ont dénoncé les descentes de police du 27 juin, ciblant les résidences de la famille azerbaïdjanaise Safarov, entraînant la mort de deux frères, Huseyn Safarov (un citoyen azerbaïdjanais) et Ziyaddin Safarov (un citoyen russe), des blessures graves infligées à plusieurs autres, et l'arrestation de neuf individus, dont la plupart étaient des citoyens russes d'origine azerbaïdjanaise.
Les descentes ont été menées par des agents du Service fédéral de sécurité de la Russie (FSB) et de l'Unité spéciale de réponse rapide (SOBR). La famille Safarov, originaire d'Aghdam, en Azerbaïdjan, et engagée dans le secteur de la restauration (propriétaire du restaurant "Kaspi"), a été ciblée. L'opération a été décrite comme violente, avec des rapports de coups, de torture par chocs électriques et de traitements dégradants, tels que forcer les détenus à "manger de la boue" dans les véhicules de transport.