IL Y A 32 ANS, LE MASSACRE DE GARADAGHLI
Paris / La Gazette
Il y a 32 ans, le 17 février 1992, les forces arméniennes attaquaient le village de GaradaghlI, près de Khodjavan, et assassinaient 68 civils. 49 personnes furent prises en otages, torturées et tuées. 35 blessés furent jetés vivants dans des puits, dont des femmes et des enfants.
Ce massacre a été commis par un groupe commandé par Monte Melkonian, avec la participation d’un autre activiste venu de France, Manvel Egizoryan, chef du commando Arabo (du nom d’un fedayin du XIXe siècle). Des soldats du 366e régiment russe ont également participé à l’opération.
Monte Melkonian était le chef de l’ASALA (Armée secrète arménienne pour la libération de l’Arménie), une organisation née au Liban et responsables de nombreux attentats terroristes en France et à l’étranger. Suite à l’attentat d’Orly, il avait été a été condamné, en 1985, à 6 ans de prison en France. Libéré de prison en 1990, il avait rejoint l’ Arménie et avait été envoyé au Haut-Karabagh pour participer à l’invasion. Il y a été tué en 1993.
Garadaghli, un village de 800 habitants, est situé à 13 kilomètres à l'ouest du centre du district de Khojavand, à la périphérie de l'autoroute Khojavand-Khankandi.
L’assaut a commencé à 5 heures du matin le 17 février 1992. La bataille s'est poursuivie pendant 11 heures. Markar Melkonian, frère de Monte Melkonian, rapporte dans son livre « « My Brother's Road » que l’'un des combattants arméniens a aspergé d'essence plusieurs soldats azerbaïdjanais blessés et les a brûlés vifs.
Ces massacres étaient monnaie courante pendant l’invasion du Karabakh par les forces arméniennes. Dès 1991, l’occupation des villages de Jamilli, Karkijahan, Gushchular, Malibeyli et Meshali a donné lieu à des actes considérés par les lois internationales comme des crimes de guerre. La tactique était toujours la même : les forces armées arméniennes encerclent les villes et les villages azerbaïdjanais et les ont isolent les uns des autres. Puis elles pénètrent dans les villes, pillent et incendient les maisons et les fermes, et s’attaquent à la population civile.
Sur le plan matériel, 200 maisons, la maison de la culture, une école secondaire de 320 élèves, un hôpital de 25 lits, des monuments historiques, religieux et culturels, ainsi qu'un cimetière ont été détruits.
Neuf jours plus tard, le village de Khodjaly allait connaître l’un des massacres les plus meurtriers de l’occupation arménienne.
