UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA MER CASPIENNE ORGANISÉE À L'INITIATIVE DE LEYLA ALIYEVA
Une conférence internationale portant sur le thème « Un tournant pour la mer Caspienne : des résultats de la COP29 et de l'UNOC 2025 à l’action sur la COP30 » s’est tenue les 2 et 3 octobre au Centre de congrès de Bakou, à l’initiative de Leyla Aliyeva, vice-présidente de la Fondation Heydar Aliyev et fondatrice et présidente de l’Association IDEA.
Lors de la séance d'ouverture, le 3 octobre, les différents intervenants ont abordé les problématiques de la mer Caspienne, le plus grand bassin hydrique au monde. Parmi les orateurs ont figuré Moukhtar Babaïev, représentant du président azerbaïdjanais pour les questions climatiques et président de la COP29, Raouf Hadjiyev, vice-ministre de l'Écologie et des Ressources naturelles, Michael Fishbach, fondateur et directeur de Great Whale Conservancy, Djeyhoun Aliyev, directeur du Centre de pêche et d'aquaculture relevant du Ministère de l'Agriculture de la République d'Azerbaïdjan, Eugene Seah, directeur général des opérations du Port de commerce maritime international de Bakou, Pascal Peduzzi (en ligne), directeur du GRID-Genève (Programme des Nations Unies pour l'Environnement).
Ils ont souligné que des défis tels que la baisse du niveau de la mer, l’épuisement des bioressources, la dégradation des écosystèmes côtiers et la pollution ne sont pas des problèmes que chaque État riverain peut résoudre seul.
Il a été indiqué que les processus de baisse du niveau observés dans la Caspienne au cours de la dernière décennie engendrent de graves conséquences tant pour l'infrastructure côtière que pour les écosystèmes. Une diminution de 2,5 mètres a été enregistrée au cours des 30 dernières années, ce qui a un impact négatif sur la pisciculture, les localités et la durabilité des écosystèmes. Le retrait de l'eau crée également de nouveaux risques écologiques, notamment des problèmes tels que la salinisation des sols et l'affaiblissement de la biodiversité. Il a été souligné que les effets et les conséquences des processus en cours causés par le changement climatique dans la mer Caspienne, qui est d'une importance mondiale, revêtent un caractère régional. Ces défis ne peuvent être surmontés que par des mesures coordonnées, des recherches communes et un climat de confiance mutuelle. L’importance de transformer en actions pratiques les résultats obtenus pendant la Présidence azerbaïdjanaise de la COP29 a également été mise en avant.
La conférence s'est poursuivie par des discussions. Les intervenants – représentant la Présidence de la COP29, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), ainsi que diverses institutions de recherche scientifique spécialisées de plusieurs pays – ont abordé les questions des opportunités de coopération régionale pour la protection de la mer Caspienne, la gestion des ressources en eau et le renforcement de la coordination au niveau international. Les orateurs ont souligné les défis écologiques actuels de la mer Caspienne, insistant sur l'importance de consolider la coopération scientifique internationale.
Il est à noter que l'événement, organisé conjointement par l’Association IDEA et le réseau scientifique Caspisnet, visait à réunir des scientifiques et des experts spécialisés dans l'écologie marine, l'aquaculture durable, l'hydrologie, les systèmes d'information géographique (SIG) et plusieurs autres domaines pertinents, représentant plus de 10 pays. L'objectif était d'échanger des vues sur la dynamique du changement du niveau de la mer Caspienne, la biodiversité marine et les moyens de préserver l'équilibre écologique, ainsi que de discuter de solutions communes à mettre en œuvre.
Une visite au Parc national d'Abchéron sera également organisée en marge de la conférence afin que les participants puissent prendre connaissance de la riche biodiversité de la mer Caspienne.