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CRISE POLITIQUE EN FRANCE : MÉLENCHON ACCUSE MACRON D'ETRE "À L'ORIGINE DU CHAOS"

7 Octobre 2025 12:01 (UTC+01:00)

Crise politique en France : Mélenchon accuse Macron d’être « à l’origine du chaos » après la démission éclair de Sébastien Lecornu

Coup de théâtre à Matignon : à peine nommé, le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission ce lundi matin, seulement quelques heures après l’annonce officielle de la composition de son gouvernement. Une crise gouvernementale sans précédent qui relance les tensions politiques au sommet de l’État.

Une démission express

Dans une déclaration brève mais lourde de sens, Sébastien Lecornu a reconnu :

« On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies. »

Il s’est exprimé depuis Matignon en fin de matinée, avant de partager un déjeuner avec ses ministres fraîchement nommés, dont plusieurs n’auront exercé leurs fonctions que quelques heures.

L’Élysée a confirmé dans la foulée que le président Emmanuel Macron avait accepté la démission, sans commenter davantage. Cette annonce marque l’implosion immédiate d’un gouvernement censé tourner la page du précédent exécutif dirigé par François Bayrou, évincé par un vote de défiance en septembre.

Mélenchon charge Macron : « À l’origine du chaos »

Réagissant vivement, Jean-Luc Mélenchon a accusé Emmanuel Macron d’être « à l’origine du chaos ». Dans une conférence de presse et sur le réseau X (ex-Twitter), le chef de file de La France insoumise a dénoncé un « énième naufrage du macronisme » et appelé à une rencontre urgente avec les autres partis de gauche dès l’après-midi.

Il a également exigé l’examen immédiat de la motion de destitution du président, déposée le 9 septembre par plus de 100 députés de gauche, au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou.

La droite et l"extrême droite demandent des comptes

Chez Les Républicains, le ton est plus mesuré mais ferme. Le vice-président François-Xavier Bellamy estime qu’il revient désormais au président de « tirer les conséquences de cette démission », rappelant que son parti reste « dans une logique de participation » à la vie démocratique.

Le Rassemblement national, quant à lui, réclame des élections anticipées. Jordan Bardella a déclaré qu’« il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans dissolution de l’Assemblée nationale », appelant à « un retour aux urnes » au plus vite. Marine Le Pen a appuyé cette position avant une réunion de crise avec la direction du RN.

La gauche dénonce le chaos politique

De son côté, le Parti socialiste a dénoncé un épisode révélateur du désordre ambiant. Arthur Delaporte, porte-parole du PS, a jugé que « cet éphémère gouvernement n’illustre qu’une chose : le macronisme plonge une fois de plus le pays dans le chaos. »
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a affirmé que « le compte à rebours est lancé. Macron doit partir. »

Même dans les rangs macronistes, la lassitude semble gagner du terrain. La ministre de la Transition écologique démissionnaire, Agnès Pannier-Runacher, a publié un message sans détour sur X :

« Comme beaucoup d’entre vous, je désespère de ce cirque où chacun joue son rôle, mais où personne ne prend ses responsabilités. »

Elle en appelle à une nouvelle approche, estimant qu’il est désormais impossible de gouverner « en faisant l’économie de la gauche », et invite à tendre la main à ceux qui partagent « une même exigence : celle de servir la France et les Français ».

La démission de Sébastien Lecornu enfonce un peu plus l’exécutif dans la tourmente. Tandis que l’opposition appelle à des changements radicaux, l’Élysée reste, pour l’heure, silencieuse. La France entre dans une nouvelle phase d’incertitude politique, avec en ligne de mire la possibilité d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Emmanuel Macron a écarté l'éventualité de sa propre démission, et a mandaté Sebastien Lecornu pour réfléchir à nouveau à la façon de sortir de l'impasse.

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