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L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE RESTE RÉSILIENTE DANS LE CAUCASE ET L’ASIE CENTRALE

31 Octobre 2025 10:21 (UTC+01:00)
L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE RESTE RÉSILIENTE DANS LE CAUCASE ET L’ASIE CENTRALE
L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE RESTE RÉSILIENTE DANS LE CAUCASE ET L’ASIE CENTRALE

Paris / La Gazette

L’activité économique dans le Caucase et l’Asie centrale (CAC) est restée résiliente en 2025 malgré un environnement mondial difficile marqué par une forte incertitude, a déclaré Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), lors d’un point de presse en ligne.

« En 2025, l’activité économique dans le Caucase et l’Asie centrale est demeurée résiliente malgré un contexte mondial difficile et incertain », a indiqué Azour. Il a prévu que la croissance du PIB réel resterait solide à 5,6 %, soit une révision à la hausse de 0,7 point de pourcentage par rapport aux prévisions du FMI de mai.

« Cette performance reflète une demande intérieure robuste, soutenue par l’expansion du crédit et les exportations d’hydrocarbures », a-t-il ajouté. À moyen terme, la croissance devrait progressivement se modérer autour de 4 %, à mesure que la production d’hydrocarbures ralentira dans les pays exportateurs de pétrole et que les pressions sur la demande intérieure diminueront.

L’inflation s’est accélérée dans la plupart des économies de la région en 2025. « Cela s’explique par des pressions internes, une inflation importée, notamment en provenance de la Russie, ainsi que par des réformes telles que les hausses des tarifs de l’électricité dans certains pays », a précisé Azour. Il s’attend à ce que l’inflation se modère à mesure que ces facteurs s’atténueront et que des politiques monétaires strictes resteront en vigueur.

Au-delà des indicateurs économiques, Azour a souligné que les récents développements politiques apportent une note d’optimisme prudente pour la région.

Cependant, les perspectives demeurent soumises à des risques importants. « Bien que la forte incertitude mondiale n’ait pas encore eu d’effet négatif sur les économies du CAC, un impact ne peut être exclu », a-t-il averti. Les inquiétudes budgétaires et une inflation plus élevée que prévu dans certaines économies avancées pourraient resserrer les conditions financières mondiales. En outre, la volatilité des prix des matières premières, en particulier du pétrole et du gaz, pourrait affecter les équilibres budgétaires et extérieurs, surtout dans les pays exportateurs.

La guerre en Ukraine continue également de faire peser des risques sur la région. « Le CAC reste vulnérable à la guerre en Ukraine, les risques étant étroitement liés au moment et à la nature d’un éventuel accord de paix, à ses implications géopolitiques plus larges et à ses effets de contagion complexes », a conclu Azour.

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