LES AUTORITES ARMENIENNES ARRETENT 13 PERSONNES DANS L’AFFAIRE DES EMEUTES DE GYUMRI
Les autorités arméniennes ont arrêté 13 personnes dans le cadre des troubles survenus à Gyumri le jour où le maire Vardan Ghukasyan a été placé en garde à vue, a indiqué le Comité d’enquête d’Arménie, selon caliber.az citant les médias arméniens.
Ces 13 citoyens ont été interpellés dans le cadre d’une enquête en cours sur des émeutes de masse et l’entrave à la justice. Ces arrestations interviennent sur fond d’allégations de corruption visant la direction municipale de Gyumri. Le maire Vardan Ghukasyan et le chef architecte de la mairie sont accusés de pots-de-vin, et des procédures pénales ont été ouvertes contre le maire et sept autres personnes.
Le 20 octobre, des forces de l’ordre ont pénétré tôt le matin dans l’hôtel de ville de Gyumri. Des forces spéciales masquées ont empêché les employés d’entrer ou de sortir du bâtiment. Une foule de citoyens s’est rapidement rassemblée à l’extérieur, provoquant des accrochages avec la police et la détention de plusieurs manifestants.
Au cours de l’opération, les agents masqués ont arrêté le maire Ghukasyan par une entrée arrière avant de le transférer au Comité anti-corruption à Erevan.
Par la suite, le Comité anti-corruption a annoncé que huit employés de la mairie, dont le maire, avaient été placés en détention pour corruption, accusés d’avoir offert et reçu des pots-de-vin.
Plus tôt, le 1er octobre, le Premier ministre Nikol Pachinian avait évoqué la situation devant l’Assemblée nationale, déclarant :
« Depuis six mois, Gyumri est gouvernée par un clan dont le chef, connu de beaucoup sous le nom de Vardanik — ou, selon les accusations, le père d’un voleur de matériel municipal —, s’est permis de tenir des propos remettant publiquement en question la souveraineté de l’Arménie. Ceux qui tiennent de tels discours doivent être exclus du champ politique et public. »