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AGHDARA : BLESSE PAR L’EXPLOSION D'UNE MINE, IL SUBIT UNE AMPUTATION DE LA JAMBE — LA MENACE DES MINES RESTE CRITIQUE DANS LES TERRITOIRES LIBERES

17 Novembre 2025 07:46 (UTC+01:00)
AGHDARA : BLESSE PAR L’EXPLOSION D'UNE MINE, IL SUBIT UNE AMPUTATION DE LA JAMBE — LA MENACE DES MINES RESTE CRITIQUE DANS LES TERRITOIRES LIBERES
AGHDARA : BLESSE PAR L’EXPLOSION D'UNE MINE, IL SUBIT UNE AMPUTATION DE LA JAMBE — LA MENACE DES MINES RESTE CRITIQUE DANS LES TERRITOIRES LIBERES

Un résident du district de Barda grièvement blessé par une explosion de mine dans le village de Sirkhavand, dans le district d’Ağhdara, a subi une amputation de la jambe gauche, ont annoncé les médecins de l’Hôpital central de Barda. Selon les informations rapportées par caliber.az via les médias locaux, Natig Namig oglu Aliyev, né en 1990, a été admis le 16 novembre 2025 vers 13 h 20 après l’accident.

Le traumatologue Hafiz Aliyev a indiqué que la jambe du patient avait été amputée au tiers supérieur du tibia et que celui-ci restait hospitalisé en soins intensifs dans un état grave.

Les autorités renouvellent leurs appels à la prudence

À 16 h 54, le ministère de l’Intérieur, le Parquet général et l’Agence nationale de déminage d’Azerbaïdjan (ANAMA) ont publié un communiqué conjoint concernant l’incident.

Les autorités y précisent que l’explosion d’une mine antipersonnel s’est produite dans une zone non déminée du village, blessant gravement Natig Aliyev.

Une enquête est actuellement menée par le Parquet du district d’Ağhdara.

Les institutions concernées ont une nouvelle fois exhorté les citoyens à respecter scrupuleusement les règles de sécurité, à prêter attention aux panneaux signalant les zones dangereuses et à éviter strictement les endroits inconnus ou non sécurisés.

Une menace toujours omniprésente dans les zones libérées

Selon Report, l’explosion survient dans un contexte où les mines continuent de représenter l’un des principaux obstacles à la reconstruction des territoires libérés après la guerre de 2020 au Karabakh. Plus de 400 personnes ont été tuées ou blessées depuis la fin des hostilités, ajoutant à un total national dépassant 3 400 victimes depuis le début des années 1990. Parmi elles figurent des centaines de femmes et d’enfants.

Le gouvernement azerbaïdjanais accuse régulièrement l’Arménie d’aggraver la crise en ne fournissant pas de cartes complètes et fiables des champs de mines. Bakou reproche également à Erevan d’avoir posé des mines dans des zones civiles, ralentissant les efforts de reconstruction et mettant en danger les personnes déplacées qui souhaitent retourner dans leurs foyers.

Un effort de déminage massif mais insuffisant

À ce jour, près de 140 000 hectares ont été déminés, mais d’immenses secteurs demeurent dangereux, retardant le retour d’environ 800 000 personnes déplacées internes.

Le déminage est considéré comme une priorité nationale, financée de manière substantielle par l’État et mené principalement par ANAMA, qui a récemment élargi ses capacités, notamment en déployant des équipes de déminage entièrement féminines.

Malgré ces avancées, les autorités azerbaïdjanaises soulignent que l’ampleur du problème nécessite une aide internationale significative. Les experts estiment que le déminage complet pourrait durer jusqu’à 30 ans et coûter jusqu’à 25 milliards de dollars.

Des cartes de mines largement inexactes

Dans le cadre des négociations post-guerre, l’Arménie a remis des cartes indiquant les positions de près de 189 000 mines, couvrant notamment les districts de Fuzuli, Aghdam et Zanguilan, en échange de la libération de saboteurs arméniens capturés par l’Azerbaïdjan.

Cependant, le Président Ilham Aliyev a affirmé que ces cartes n’étaient fiables qu’à 25 %. ANAMA est allée plus loin, estimant leur utilité pratique à seulement 2 %, ce qui complique considérablement les opérations de déminage.

L’amputation subie par Natig Aliyev rappelle tragiquement que les mines restent l’un des dangers les plus persistants pour les habitants des territoires libérés. Malgré les efforts nationaux et les appels répétés à la vigilance, la situation demeure critique, rendant indispensable une mobilisation internationale accrue.

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