UNESCO : UNE CONFERENCE SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE A L’INITIATIVE DE L’AZERBAÏDJAN
Une conférence intitulée « De Bakou à Belém : Construire des sociétés informées et durables pour l'action climatique » s'est tenue au siège de l'organisation, organisée conjointement par l'Azerbaïdjan et l'UNESCO.
AZERTAC rapporte que le négociateur en chef de la COP29 et vice-ministre des Affaires étrangères, Yalchin Rafiyev, la directrice adjointe pour la science de l'UNESCO, Lidia Brito, la directrice adjointe pour la communication et l'information de l'UNESCO Tawfik Jelassi, ainsi que des représentants des secteurs concernés, ont pris la parole lors de la conférence. Le négociateur en chef de la COP29 et vice-ministre des Affaires étrangères, Y. Rafiyev, a évoqué les principales réalisations de la COP29 et le rôle de la diplomatie azerbaïdjanaise dans la lutte contre le changement climatique. Il a souligné le rôle clé de l'éducation, de la science et de la culture dans la lutte contre les effets du changement climatique. Dans son discours, M. Rafiyev a évoqué la coopération fructueuse et de longue date de l'Azerbaïdjan avec l'UNESCO et a déclaré que les initiatives conjointes menées dans le cadre de la COP29 – éducation au climat, rôle de la culture dans l'action climatique et autres domaines – ont renforcé ces relations. « La COP29 est entrée dans l'histoire non seulement grâce aux documents approuvés, mais aussi grâce à notre approche. Nous avons associé action climatique et développement durable, financement et justice, science et mise en œuvre », a souligné le vice-ministre. Y. Rafiyev a déclaré que la COP29, accueillie par l'Azerbaïdjan, était restée dans les mémoires pour plusieurs avancées importantes, telles que le Nouvel Objectif de Financement Climatique (NCQG) – trois fois plus important que les engagements financiers précédents et l'engagement le plus important de l'histoire des négociations climatiques de l'ONU ; la Feuille de Route Bakou-Belém 1.3T – un document-cadre pour le suivi et la mise en œuvre du financement nécessaire à la réalisation de cet objectif ; l'accord sur l'Article 6 de l'Accord de Paris – lancement des marchés du carbone et renforcement des partenariats public-privé ; et le Fonds pour les pertes et les dommages – mise en œuvre intégrale du mécanisme d'aide aux pays touchés par les catastrophes climatiques. Par ailleurs, le négociateur en chef de la COP29 a souligné dans son discours que les Petits États Insulaires en Développement (PEID) sont les pays les plus touchés par le changement climatique. Le Sommet des dirigeants des PEID, tenu à Bakou pendant la COP29, a une fois de plus démontré l'importance qu'ils accordent aux efforts diplomatiques de ces États. La COP 29 a accordé une attention particulière à la prise en compte des préoccupations de ces pays dans l'agenda mondial. Y. Rafiyev a souligné que le concept « De Bakou à Belém » ne représente pas seulement une transition technique, mais aussi l'incarnation de la durabilité des objectifs et d'une responsabilité partagée. Il a souligné que cet esprit, inculqué par le leadership azerbaïdjanais en route vers la COP30 – décisions fondées sur la science, inclusivité et dialogue – servira d'exemple pour l'avenir. Avec sa présidence de la COP29, l'Azerbaïdjan a marqué un tournant majeur dans la diplomatie climatique et promu un modèle de coopération fondé sur les connaissances scientifiques, inclusif et axé sur les résultats. La collaboration avec l'UNESCO a joué un rôle important dans cette direction. En conclusion, Y. Rafiyev a remercié tous les partenaires et a déclaré que l'Azerbaïdjan maintiendrait sa coopération résolue avec la communauté internationale et continuerait de promouvoir l'action climatique.
La Directrice générale adjointe de l'UNESCO pour la science, Lidia Brito, a déclaré que la conférence « De Bakou à Belém : Construire des sociétés informées et résilientes pour l'action climatique » avait été organisée dans les délais. Elle a souligné que cette conférence jouait un rôle de passerelle entre la COP 29 et la COP 30 et démontrait une fois de plus l'attention portée aux SIDS, les plus exposés au changement climatique. Mme Zulmira Rodrigues, Chef de section, UNESCO SIDS, M. Anil Mishra, Chef de section, UNESCO IHP, M. Antonio De Sousa Abreu, Directeur, UNESCO MAB, M. Marius Lukosiunas, Conseiller, UNESCO CI, ont rappelé que les impacts du changement climatique sur les systèmes naturels sensibles tels que les ressources en eau, les écosystèmes et les glaciers sont de plus en plus graves et dévastateurs. Ils ont souligné que c'est dans ce contexte que l'UNESCO, en coopération avec la présidence azerbaïdjanaise de la COP 29, a présenté de nouvelles initiatives visant à accroître la résilience et à développer l'action scientifique à l'échelle mondiale dans le cadre de l'initiative « De Bakou à Belém ». Il a été souligné que l'objectif de l'événement est d'assurer la transition vers la COP 30 (Belém, Brésil) en préservant l'héritage scientifique de la COP 29, tout en soutenant la formation de sociétés durables en appliquant les connaissances et les méthodologies de l'UNESCO dans les domaines de l'eau, de la biosphère et de la cryosphère (glaciers). Il a notamment été souligné que le lancement de la Déclaration de Bakou sur l'eau et du Dialogue de Bakou sur l'eau a créé les conditions d'un débat continu sur les relations entre l'eau et le climat. Il a été noté que les initiatives présentées par l’Azerbaïdjan dans le cadre de sa présidence de la COP29 illustrent clairement sa contribution à l'action climatique pendant la COP29, grâce à une approche scientifique et inclusive. Les projets mis en œuvre sous l'égide de l'UNESCO visent à sensibiliser par la recherche scientifique, l'éducation et la protection du patrimoine culturel. L'organisation œuvre en combinant les piliers de l'éducation, de la science, de l'information et de la culture pour construire un avenir résilient au changement climatique.
Cet événement, outre la présentation des travaux de l'UNESCO à la COP29, a également posé les bases des discussions sur le cadre d'action de la COP30. Un point particulièrement important aux yeux des organisateurs de cette conférence aura été l'accent mis sur la menace que représente le courant d'opinion climato-sceptique. Leur argumentaire erroné ne recule pas en influence et il conviendra de maintenir une garde vigilante dans ce domaine.
« De Bakou à Belém » représente une transition non seulement géographique, mais aussi stratégique et morale. L'UNESCO et l'Azerbaïdjan ouvrent la voie à la formulation de réponses scientifiques et durables au changement climatique. Grâce à ces initiatives, le monde sera témoin de véritables changements, non seulement dans les politiques, mais aussi dans les pratiques.
