LA CHINE, CE GRAND CONSOMMATEUR DU GAZ ET DU PÉTROLE RUSSE
Paris / La Gazette
Alors que L’Union européenne et Washington viennent de finaliser un accord fixant 750 milliards de dollars d’achats de gaz, pétrole et nucléaire américains, complétés par 600 milliards de dollars d’investissements européens aux États-Unis d’ici 2028, les exportations de gaz russe (par gazoduc), vers la Chine, ne cessent de progresser.
D’une valeur totale de 5,69 milliards de dollars américains, les livraisons russes de gaz et de pétrole, représentent une progression de 21,3 % par rapport à la même période en 2024. En parallèle, les importations chinoises en provenance du Turkménistan ont reculé de 12,7 %, atteignant 4,95 milliards de dollars. Suivent ensuite le Myanmar avec plus de 922 millions de dollars. Le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, suivent avec environ 600 millions de dollars pour le premier, et quelques 460 millions de dollars pour le second.
En tout, et ce au cours des sept derniers mois, la Chine a importé pour un total de 21,1 milliards de dollars de gaz (par gazoduc), soit une augmentation de 8,6 % par rapport à 2024. Les livraisons russes seules, en valeur, ont ainsi progressé de 25 % pour atteindre 8,03 milliards de dollars. La Russie s’impose ainsi comme le premier fournisseur de gaz par gazoduc à la Chine, selon les chiffres communiqués.
L’évolution des flux d’importation de gaz suggère une consolidation progressive de la position russe sur le marché chinois. Ce changement intervient dans un contexte de diversification régionale des fournisseurs où la Russie semble renforcer ses parts de marché malgré les fluctuations globales de la demande.
Du côté des hydrocarbures liquides, la dynamique est différente. Les importations de pétrole brut russe ont diminué de 7,6 % en volume au cours de la même période, atteignant 57,71 millions de tonnes. En valeur, ces livraisons ont chuté de 21,3 % sur un an, pour s’établir à 29,48 milliards de dollars.
Or malgré ce recul sur les sept premiers mois de 2025, la Russie reste le principal fournisseur de pétrole brut de la République populaire. En 2024, les exportations pétrolières russes vers la Chine avaient connu une légère hausse de 1,3 % par rapport à 2022, atteignant 108,47 millions de tonnes.
Pour les acteurs du marché, la tendance actuelle pourrait influencer les projections à moyen terme sur la structure du commerce énergétique sino-russe. Une tendance qui demeure inférieure eu égard au marché européen qui englouti pour des centaines de milliards de dollars par an. Un marché très juteux que la Russie peine à remplacer à cause des sanctions liées à sa guerre qui dure avec l’Ukraine.
