ERDOGAN DÉCLARE À SCHOLZ QUE LA TURQUIE EST PRÊTE À RENFORCER SES LIENS AVEC L'ALLEMAGNE
Paris / La Gazette
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré que Ankara était prêt à renforcer les relations établies de longue date avec l'Allemagne, lors de sa rencontre avec le chancelier allemand Olaf Scholz au Turkevi (Maison de la Turquie) à New York lundi.
Le président Erdogan a également rencontré les dirigeants iranien et koweïtien, ainsi que le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI).
Les deux dirigeants ont discuté des relations bilatérales, des attaques israéliennes en Palestine, de la relance du processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne et des développements régionaux et mondiaux.
Selon un communiqué de la présidence turque, M. Erdogan a déclaré à M. Scholz que la Turquie et l'Allemagne sont deux alliés et que les efforts pour développer la coopération dans tous les domaines et utiliser les opportunités sont "en cours".
Il a insisté que "la Turquie est prête à prendre des mesures qui profiteront aux deux pays".
Soulignant qu'il est nécessaire de revitaliser les relations entre la Turquie et l'UE, le président a rappelé que l'on attendait de l'Allemagne qu'elle apporte son soutien, en particulier pour que la question des visas soit résolue "le plus rapidement possible".
Les autorités turques se sont plaints que leurs citoyens soient contraints d'attendre des mois pour obtenir des visas des pays de l'UE, qu'ils reçoivent ensuite des visas d'une durée extrêmement courte ou qu'ils se voient trop souvent refuser des visas sans aucune explication.
Concernant les récentes attaques d'Israël dans la région, M. Erdogan a déclaré que son pays cherchait à étendre "son cycle de violence et ne voyait aucun inconvénient à violer le droit international et les droits de l'homme".
Il a ajouté que "le soutien des pays occidentaux, en particulier d'Israël, a provoqué des massacres sans précédent à Gaza et a rendu Israël encore plus imprudent."
Malgré la pression croissante de l'opinion publique, le gouvernement allemand reste l'un des plus fervents partisans des attaques israéliennes à Gaza. Le chancelier Olaf Scholz a déclaré à plusieurs reprises que son pays avait une responsabilité particulière à l'égard d'Israël en raison de son passé nazi.
Israël mène une offensive militaire meurtrière sur Gaza depuis le 7 octobre, tuant au moins 41 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d'actes de génocide et de garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.