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SELON LE PREMIER MINISTRE POLONAIS, LES COMBATTANTS DE WAGNER POURRAIENT SE FAIRE PASSER POUR DES MIGRANTS AFIN D'ENTRER DANS L'UE

29 Juillet 2023 21:14 (UTC+01:00)
SELON LE PREMIER MINISTRE POLONAIS, LES COMBATTANTS DE WAGNER POURRAIENT SE FAIRE PASSER POUR DES MIGRANTS AFIN D'ENTRER DANS L'UE
SELON LE PREMIER MINISTRE POLONAIS, LES COMBATTANTS DE WAGNER POURRAIENT SE FAIRE PASSER POUR DES MIGRANTS AFIN D'ENTRER DANS L'UE

Paris / La Gazette

Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a mis en garde contre le fait que les combattants de Wagner au Belarus pourraient se faire passer pour des migrants et entrer dans l'UE.

Le groupe Wagner pourrait également faciliter l'immigration illégale en provenance du Belarus, ce que la Pologne qualifie de « guerre hybride ».

Une centaine de soldats de Wagner se sont installés près de la ville de Grodno, à proximité des frontières polonaise et lituanienne, a ajouté le Premier ministre.

Certaines troupes de Wagner se sont installées en Belarus dans le cadre d'un accord visant à mettre fin à une brève mutinerie en Russie en juin.

Varsovie considère la présence de Wagner en Belarus comme une menace potentielle et cherche à renforcer son flanc oriental.

Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko a précédemment nié avoir provoqué une crise de l'immigration en Europe en attirant des migrants potentiels à ses frontières avec les pays de l'UE.

Toutefois, M. Morawiecki a précisé samedi que plus de 100 membres du groupe Wagner s'étaient installés dans le nord-ouest de la Biélorussie, près de la brèche de Suwalki, la frontière polonaise de 95 km avec la Lituanie, autre État membre de l'UE, qui sépare la Biélorussie de l'enclave russe de Kaliningrad.

Il a affirmé que les mercenaires pourraient se faire passer pour des gardes-frontières biélorusses afin d'aider les migrants à passer dans l'UE, voire se faire passer pour des migrants eux-mêmes afin d'entrer dans l'Union.

« La situation devient encore plus dangereuse », a-t-il averti lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de la visite d'une usine d'armement à Gliwice, dans le sud de la Pologne.

« Il s'agit certainement d'une étape vers une nouvelle attaque hybride sur le territoire polonais », s'est-il inquiété.

Plusieurs milliers de combattants de Wagner se sont installés au Belarus depuis l'éphémère mutinerie du groupe contre le Kremlin en juin. Ils ont eu le choix entre rejoindre l'armée régulière russe ou se rendre au Belarus, un proche allié de la Russie.

Jeudi, le ministre polonais de l'ntérieur a annoncé que la Pologne, la Lituanie et la Lettonie pourraient décider conjointement de fermer leurs frontières avec le Belarus en cas d'incidents impliquant le groupe Wagner le long de leurs frontières.

Le week-end dernier, M. Loukachenko a insisté sur le fait qu'il maintiendrait les mercenaires du groupe Wagner dans le centre du Belarus.

« Ils demandent à aller à l'ouest... à faire un voyage à Varsovie... », a plaisanté M. Loukachenko lors d'une conversation avec le président russe Vladimir Poutine.

« Mais bien sûr, je les garde dans le centre du Belarus, comme nous l'avions convenu ».

M. Morawiecki a détaillé qu'il y avait eu 16 000 tentatives de franchissement de la frontière entre le Belarus et la Pologne depuis le début de l'année.

Selon l'agence européenne des frontières Frontex, 2 312 personnes ont franchi illégalement la frontière entre le Belarus et l'Union européenne entre janvier et juin.

La Pologne et la Lituanie ont toutes deux érigé des clôtures le long de leurs frontières avec le Belarus pour tenter de réduire le nombre de personnes traversant illégalement.

Minsk a été accusée d'avoir encouragé des migrants du Moyen-Orient à se rendre dans le pays par avion en leur faisant miroiter un accès facile à l'UE.

Les gardes-frontières polonais affirment que les gardes-frontières biélorusses aident les migrants à entrer illégalement dans le pays, loin des points de contrôle officiels.

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