FITCH PRÉVOIT UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN AZERBAÏDJAN

Paris / La Gazette
Fitch Ratings a indiqué dans son rapport que l'économie de l'Azerbaïdjan devrait croître à un taux annuel moyen de 2,66 % de 2025 à 2030.
Fitch prévoit un taux de croissance du PIB de 3,5 % en 2025, suivi d'une croissance de 2,5 % en 2026. Pour les années 2027 à 2030, l'agence prévoit un taux de croissance annuel stable d'environ 2,5 pour cent.
Le ministère azerbaïdjanais de l'Économie propose une prévision plus optimiste, prévoyant une croissance du PIB de 3,7 % en 2025, de 3,2 % en 2026 et de 3,6 % en 2027.
D'autres institutions internationales offrent des perspectives variées pour la croissance économique de l'Azerbaïdjan : S&P Global prévoit une croissance d'environ 2 % par an en 2025-2026.
Moody's prévoit une croissance de 2,5 % par a pendant la même période. Le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit une croissance de 3,5 % en 2025 et de 2,5 % en 2026.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) prévoit une croissance de 3 % en 2025 et de 2,5 % en 2026. La Banque asiatique de développement (BAD) prévoit une croissance de 3,4 % en 2025 et de 3,3 % en 2026. Le groupe néerlandais ING prévoit une croissance de 2 % en 2025 et de 2,5 % en 2026. La Banque mondiale prévoit une croissance de 2,6 % en 2025, de 2,4 % en 2026 et de 2,3 % en 2027.
Selon une prévision de Fitch Ratings, l'Azerbaïdjan devrait maintenir son ancrage de facto de la monnaie nationale au dollar américain au taux actuel de 1,7 manats par dollar au moins jusqu'à la fin de 2030.
Malgré les plans officiels visant à introduire progressivement une plus grande flexibilité du taux de change à moyen terme, Fitch note que la préservation d'un taux de change stable reste une priorité politique clé pour les autorités azerbaïdjanaises. L'agence souligne que la Banque centrale d'Azerbaïdjan continue d'améliorer les outils de gestion de l'excès structurel de liquidité dans le système bancaire et travaille à renforcer le mécanisme de transmission de sa politique monétaire.
"Néanmoins, l'impact des décisions monétaires sur l'économie au sens large reste limité", ont déclaré les analystes de Fitch.
Parmi les facteurs limitants, le rapport cite des marchés monétaires domestiques sous-développés, une forte liquidité du secteur bancaire et un niveau de dollarisation persistante.
En avril 2025, près de 40 % des dépôts bancaires en Azerbaïdjan étaient encore libellés en devises étrangères, malgré une diminution progressive de cette part. Le manat est fixé à 1,7 pour un dollar américain depuis 2017, une mesure initialement destinée à freiner l'inflation et à stabiliser l'environnement macroéconomique.
En plus de Fitch, les analystes de la banque néerlandaise ING et de la Banque asiatique de développement s'attendent également à ce que le taux de change du manat reste en place jusqu'en 2026. Pendant ce temps, le ministère azerbaïdjanais de l'Économie et S&P Global Ratings prévoient que le régime actuel de taux de change fixe sera maintenu au moins jusqu'à la fin de 2028.