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Paris / La Gazette

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réitéré vendredi l'« importance cruciale » d'un dialogue avec l'Iran pour reprendre les inspections nucléaires, alors que Téhéran a suspendu sa coopération avec l'organisation après le conflit de 12 jours sur son programme nucléaire avec Israël et les États-Unis.

Rafael Grossi « a réitéré l'importance cruciale pour l'AIEA de discuter avec l'Iran des modalités de reprise de ses activités indispensables de surveillance et de vérification en Iran dès que possible », a rapporté l'agence dans un communiqué.

Dans une déclaration séparée, l'AIEA a indiqué que ses inspecteurs restés en Iran pendant le récent conflit déclenché par les attaques israéliennes étaient revenus au siège de l'agence à Vienne.

Israël a attaqué des sites militaires et nucléaires iraniens le 13 juin, tuant un certain nombre de commandants et de scientifiques de haut niveau du pays, provoquant des frappes de représailles.

Les États-Unis sont ensuite entrés dans le conflit, bombardant trois installations nucléaires en Iran. Un cessez-le-feu parrainé par les États-Unis est entré en vigueur le 24 juin.

Les responsables iraniens ont dénoncé l'AIEA pour ne pas avoir condamné les frappes israéliennes et américaines, et aussi pour avoir adopté une résolution le 12 juin accusant Téhéran de ne pas respecter ses obligations nucléaires.

L'Iran a également accusé R. Grossi d'agir en tant qu'espion pour Israël, annonçant qu'il ne serait plus autorisé à entrer dans le pays.

Le 25 juin, le parlement iranien a approuvé un projet de loi suspendant la coopération avec l'AIEA. Le Conseil des gardiens a ratifié la législation un jour plus tard, et elle est officiellement entrée en vigueur le 2 juillet avec la signature du président Massoud Pezeshkian.

L'Iran dit qu'il est toujours engagé envers le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), mais ne fait pas confiance à l'AIEA.