LA FRANCE EXHORTE L'IRAN À ABANDONNER LES ACCUSATIONS D'ESPIONNAGE À L'ENCONTRE DE SES RESSORTISSANTS DÉTENUS

Paris / La Gazette
Le président français Emmanuel Macron a exprimé une profonde préoccupation face à la décision de l'Iran d'inculper deux ressortissants français pour espionnage en faveur d'Israël.
Qualifiant cette démarche de « provocation » et « d'acte d'hostilité inacceptable », le chef de l'État a averti que la France pourrait envisager des « mesures de rétorsion » si les accusations ne sont pas abandonnées.
« La réponse ne tardera pas à venir », a-t-il martelé lors de ses remarques jeudi, ajoutant qu'il prévoit d'aborder la question directement avec le président iranien, Massoud Pezeshkian, prochainement.
Les deux citoyens français ont été détenus à Téhéran sous des accusations que les responsables français ont rejetées comme infondées.
Le gouvernement iranien n'a pas commenté publiquement en détail les accusations, mais maintient que le processus judiciaire se déroule conformément à la loi nationale.
Les citoyens français Cécile Kohler (40 ans), professeure de littérature, et son partenaire Jacques Paris (72 ans), professeur de mathématiques à la retraite, ont été arrêtés en Iran lors d'une visite touristique en mai 2022.
Ils ont d'abord été détenus à la prison d'Evin à Téhéran, où la télévision d'État a diffusé des « aveux » forcés alléguant de l'espionnage pour la France.
Après qu'une frappe aérienne israélienne en juin 2025 ait endommagé Evin, ils ont été transférés dans un autre établissement et visités par un diplomate français le 30 mai, fournissant aux familles la preuve qu'ils sont en vie.
Début juillet 2025, ils ont été formellement accusés d'espionnage pour le Mossad, de conspiration pour renverser le régime et de « corruption sur Terre »—tous des crimes passibles de la peine de mort.
Le gouvernement français dénonce ces accusations comme « injustifiées et infondées », a déposé une affaire auprès de la Cour internationale de justice, et exige leur libération immédiate.