L'ÉCONOMIE RUSSE RALENTIT RAPIDEMENT, LES RISQUES AUGMENTENT, SELON LES PRÉVISIONS DU FMI

Paris / La Gazette
L'économie russe ralentit rapidement et les risques augmentent, a déclaré Julie Kozack, directrice du département de la communication du Fonds monétaire international (FMI), lors d'une réunion d'information.
"L'économie russe ralentit fortement. L'inflation diminue, mais reste élevée. Et la Russie, comme de nombreux pays, est affectée par des risques et des incertitudes élevés. Dans notre WEO d'avril, nous avons prévu que la croissance ralentirait à 1,5 % en 2025. Les développements récents depuis avril suggèrent que la croissance pourrait même être plus faible. Comme pour de nombreux pays, nous actualiserons nos prévisions pour la Russie dans la mise à jour du WEO de juillet, qui sera publiée dans quelques semaines", a-t-elle estimé.
En ce qui concerne la politique monétaire, Mme Kozack a noté que l'inflation reste élevée.
"L'inflation annuelle est supérieure à l'objectif de la Banque centrale de Russie. Mais d'après nos prévisions d'avril, nous nous attendons à ce que l'inflation diminue et se réduise au fil du temps. En avril, nous avions prévu que l'inflation reviendrait à l'objectif au second semestre de 2027. Nous constatons donc que, pour la Banque centrale, l'élaboration des politiques va devoir trouver un équilibre entre le fait que l'inflation reste élevée et que le chômage est encore très faible en Russie, et le fait que l'économie ralentit rapidement et que les risques augmentent. C'est donc le défi que devra relever la Banque centrale dans l'élaboration de sa politique monétaire dans un avenir proche", a-t-elle expliqué.
Mme Kozack a souligné que le ralentissement de l'économie russe est le résultat de plusieurs facteurs.
"Premièrement, des politiques rigoureuses. Les autres facteurs sont des facteurs cycliques. Ainsi, après une période de surchauffe, on assiste souvent à un ralentissement cyclique. C'est ce que nous observons en Russie. Par ailleurs, la baisse des prix du pétrole affecte également la Russie. Et nous constatons également un certain impact sur l'économie du renforcement des sanctions", a-t-elle poursuit.