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Antoine Ertlé : Les relations interuniversitaires entre la France et l’Azerbaïdjan sont en plein essor (Exclusif)

25 Mai 2020 07:56 (UTC+01:00)
Antoine Ertlé : Les relations interuniversitaires entre la France et l’Azerbaïdjan sont en plein essor (Exclusif)
Antoine Ertlé : Les relations interuniversitaires entre la France et l’Azerbaïdjan sont en plein essor (Exclusif)

Paris / Lagazetteaz

« Je n’aurai pas la prétention de commenter les relations entre la France et l’Azerbaïdjan, n’étant ni politicien, ni diplomate, ni homme d’affaires. Mon expérience d’universitaire fortement impliqué dans les échanges interuniversitaires m’a cependant permis de rencontrer de nombreux collègues et étudiants azerbaidjanais et de découvrir un pays et une région du monde encore mal connus de la plupart des étudiants français mais dont l’histoire, la géographie, ou encore la richesse linguistique sont de fascinants objets d’étude » , a rapporté à Lagazetteaz le directeur du département des études anglophones de l’Université Bordeaux Montaigne, M. Antoine Ertlé.

« En tant que Directeur du département des études anglophones de l’Université Bordeaux Montaigne (spécialisée en lettres, langues, sciences humaines, archéologie et communication), j’ai eu la chance de coordonner les échanges pédagogiques entre mon université et l’Université des Langues d’Azerbaïdjan.

Ces échanges s’inscrivaient dans le cadre d’une action Mobilité Internationale de Crédit du programme européen erasmus+ entamée en octobre 2015, et renouvelée en 2018. Plusieurs enseignants bordelais se sont rendus à Bakou durant ces années, et nous avons eu le plaisir d’accueillir des étudiants de l’AUL. En 2017-2018 j’ai ainsi supervisé le séjour de deux étudiants en langues anglaise et française, Fatima Hajizada et Samid Nasirov. Très vite intégrés, malgré les spécificités du système universitaire français, ils ont tous deux passé une année pleine de découvertes et d’expériences enrichissantes. Ils m’ont aussi permis d’apprendre à connaître un peu mieux leur pays et leur culture, et de préparer ainsi ma propre mission d’enseignement à Bakou », a ajouté M. Ertlé.

« Je me suis rendu à l’Université des Langues d’Azerbaïdjan du 27 avril au 6 mai 2019, en compagnie de ma collègue, le Professeur Bernadette Rigal-Cellard, spécialiste d’études nord-américaines et de religion. Nous avons tous deux rencontré de nombreux enseignants des départements de relations internationales, d’anglais et de français ainsi que les responsables des échanges interuniversitaires. Nos interventions devant plusieurs groupes d’étudiants de différents niveaux ont donné lieu à des échanges nourris qui nous ont montré le vif intérêt d’un grand nombre d’étudiants azerbaidjanais pour la France et les échanges universitaires avec notre pays. En marge des rencontres professionnelles, nous avons pu visiter Bakou et ses environs, assez pour avoir envie d’en voir plus, aidés par la gentillesse et la disponibilité de nos deux anciens bordelais, Samid et Fatima », a témoigné le directeur.

Il a également fait remarquer qu'« en septembre 2019, deux nouvelles étudiantes anglicistes de Bakou, Ayshan Gurbanova et Minaya Khalilbayli ont rejoint l’université Bordeaux Montaigne, où elles ont très vite trouvé leurs marques grâce à leur très bon niveau, leur sérieux et leur remarquable faculté d’adaptation. En janvier 2020, trois collègues de l’AUL se sont rendus à Bordeaux, où leurs interventions auprès de nos étudiants d’anglais et leurs rencontres avec la Direction des Relations Internationales ont rencontré un franc succès. Enfin, la première étudiante bordelaise, Selda Ekici, a eu la chance de passer l’année universitaire 2019-2020 à l’Université des Langues d’Azerbaïdjan. Ses fréquents messages ont confirmé ce que je pressentais : son année a été pleine de rencontres et de découvertes et restera une étape-clé de sa formation ».

Par ailleurs, M. Ertlé a affirmé que « ces échanges sont certes encore très limités, mais ont donné naissance à des correspondances régulières entre collègues, à un réseau d’étudiants qui vont, je l’espère, petit à petit, échanger avec leurs pairs, et contribuer ainsi à une meilleure connaissance mutuelle de nos deux pays, de nos deux cultures. Au moment où le monde entier commence à peine à sortir d’une pandémie qui a brusquement stoppé tous les échanges, on ne peut que souhaiter que notre collaboration prenne un nouveau départ ! »

Propos recueillis par Samid NASIROV

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