La FAO a défini une stratégie pour un élevage sain et productif en Europe et en Asie centrale
Paris / Lagazetteaz
Dans le but principal d'améliorer la santé animale et les pratiques de production des petits exploitants et de réduire la menace de résistance aux antimicrobiens, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a publié le 26 février une stratégie de santé et de production animales pour l'Europe et l'Asie centrale, la FAO en Azerbaïdjan.
« La stratégie, qui couvre la période 2020-2025, présente le travail de la FAO dans la région dans trois domaines prioritaires principaux - la santé animale, la production animale et la résistance aux antimicrobiens (RAM) - ainsi que sept questions transversales, parmi lesquelles la parité hommes-femmes, la durabilité environnementale, l'agriculture communautaire en tant qu'entreprise et la coordination avec d'autres organisations internationales », a rapporté dans un communiqué la FAO en Azerbaïdjan.
En tant qu'étape cruciale pour la santé animale, la stratégie aide les pays de la région à appliquer l'approche « Une seule santé » afin de comprendre clairement quelle(s) maladie(s) a (ont) une importance économique et de santé publique majeure.
Le plan d'action préconise également d'impliquer davantage les services vétérinaires, les agriculteurs et d'autres acteurs tout au long de la chaîne de valeur, ainsi que de renforcer l'utilisation des technologies d'innovation, telles que l'agriculture « intelligente » et la surveillance numérique des animaux.
La production animale dépend de nombreux facteurs, dont la qualité de l'alimentation, la santé animale, le potentiel génétique et les pratiques agricoles. À cette fin, la stratégie décrit les principaux aspects du travail connexe de la FAO dans la région, en particulier l'alimentation et les facteurs clés impliqués : gestion durable des pâturages, principales ressources alimentaires, réduction des déchets alimentaires, amélioration de la qualité des aliments pour animaux tels que le foin et l'ensilage, et importance de tirer profit des résidus de cultures et des sous-produits de l'agro-industrie.
En ce qui concerne l'élevage bovin, la stratégie décrit le soutien à la production laitière pour les petits et moyens agriculteurs, l'insémination artificielle, le système national d'identification et de Traçabilité des animaux et le traitement des données sur la productivité. Compte tenu de la richesse de la région en matière de races de bétail indigènes, la stratégie offre des possibilités de conservation de ces races afin de tirer profit de leurs caractéristiques locales, telles que la résistance aux maladies, en tant que valeur ajoutée pour accroître la productivité.
Cette sratégie souligne d’ailleurs l'importance de développer la production de petits ruminants, l'aviculture familiale et l'apiculture pour accroître l'efficacité et la durabilité de la production, ainsi que pour améliorer la nutrition des enfants, le potentiel de génération de revenus des femmes et les services écosystémiques.
La résistance aux antimicrobiens (RAM) est l'un des plus grands défis de notre époque, qui est également étroitement lié au secteur de l'élevage. À cet égard, la nouvelle stratégie régionale en matière d'élevage s'intègre dans la lutte mondiale contre la RAM, prévoyant une sensibilisation, une meilleure surveillance, un suivi et une gouvernance renforcée de la résistance aux antimicrobiens et de leur utilisation dans l'alimentation et l'agriculture, en plus de la promotion de bonnes pratiques qui réduisent la nécessité d'utiliser des antimicrobiens.
« Le bon usage des antimicrobiens et la résistance aux antimicrobiens ne sont pas des concepts bien établis dans la plupart des pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale, et les capacités de prévention, de contrôle et de réduction des risques connexes sont très limitées. Dans presque tous les pays, les antimicrobiens pour le bétail sont vendus sans ordonnance vétérinaire certifiée ; c'est l'une des raisons pour lesquelles la stratégie a consisté à assurer une plus grande visibilité et une meilleure formation sur cette question », a estimé Eran Raizman, spécialiste et expert principal en médecine vétérinaire et en élevage de la FAO.
En améliorant la santé et la productivité des animaux, tout en réduisant la menace de la RAM dans le cadre de l'approche « Une seule santé », la stratégie soutient la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’Organisation des Nations Unies.
