L'INFLATION DANS LA ZONE EURO BAISSE PLUS VITE QUE PRÉVU
Paris / La Gazette
L'inflation qui pèse sur les consommateurs européens a diminué plus que prévu en mars pour atteindre 2,4 %, alors que les hausses de coûts dans les rayons de l'épicerie se sont atténuées et que les hausses de prix globales ont diminué dans les deux plus grandes économies, l'Allemagne et la France.
Le chiffre annuel pour les 20 pays qui utilisent l'euro est inférieur aux 2,5 % prévus par les marchés financiers et rapproche la Banque centrale européenne (BCE) de son objectif d'inflation de 2 %.
Toutefois, les analystes estiment que la baisse par rapport aux 2,6 % enregistrés en février ne sera probablement pas suffisante pour inciter la BCE à réduire ses taux d'intérêt pour la première fois.
La banque se réunit le 11 avril, mais la première réduction des coûts d'emprunt n'est pas attendue avant le mois de juin, malgré une économie qui ne parvient pas à croître.
L'inflation des denrées alimentaires est passée de 3,9 % à 2,7 % et les prix de l'énergie ont baissé de 1,8 %, selon les chiffres publiés hier par Eurostat, l'agence statistique de l'Union européenne. Parallèlement, l'inflation de base, qui exclut les coûts volatils de l'alimentation et de l'énergie, est passée de 3,1 % en février à 2,9 %.
L'inflation annuelle est tombée à 2,3 % en Allemagne, contre 2,7 % le mois précédent, et à 2,4 % en France, contre 3,2 %. Les données de l'Allemagne, la plus grande économie d'Europe, "apportent un certain soulagement à la BCE", selon Carsten Brzeski, responsable mondial de la macroéconomie chez ING.
Mais les prix des services, qui vont des billets de cinéma aux soins médicaux, restent élevés.
La Réserve fédérale américaine devrait également réduire ses taux dans le courant de l'année. Les responsables de la Fed ont prévu trois baisses de taux, même si le déclin de l'inflation s'est ralenti.