LA BANQUE MONDIALE MET EN GARDE CONTRE LA DÉPENDANCE À LONG TERME DE L'EUROPE ET DE L'ASIE CENTRALE À L'ÉGARD DU GAZ
Paris / La Gazette
Le gaz peut jouer un rôle essentiel dans les efforts de réduction des émissions de carbone en Europe et en Asie centrale (ECA), affirme la Banque mondiale.
Selon la dernière étude de la Banque mondiale, le gaz peut notamment contribuer à remplacer le charbon, à réduire les gaspillages d'énergie, à atténuer les émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble du cycle de vie et à intégrer le captage, l'utilisation et le stockage du carbone, en particulier dans la production d'électricité et d'hydrogène bleu.
Le gaz naturel est la pierre angulaire du système énergétique de la région, représentant 46 % de l'approvisionnement en énergie primaire dans l'ensemble de l'ECA (34 % si l'on exclut la Russie), note la BM.
Ce pourcentage d'utilisation du gaz dans la région est nettement plus élevé que les 24 % observés dans l'UE. Ainsi, les experts de la BM pensent que le gaz conservera son rôle important dans le bouquet énergétique de la région pendant au moins les deux prochaines décennies. Il continuera à être utilisé à des fins d'équilibrage dans le secteur de l'électricité et comme matière première dans l'industrie, jusqu'en 2060 et au-delà, même au milieu d'une transition vers l'obtention d'émissions nettes nulles.
Cependant, comme l'ont souligné les analystes de la banque, dépendre du gaz à moyen terme pose des problèmes de sécurité énergétique dans la région d'ECA.
L'équilibre entre l'offre et la demande de gaz se resserre, notamment en raison des pressions exercées sur la production en Russie et en Asie centrale, explique la Banque mondiale. Dans le même temps, la dépendance actuelle à l'égard des importations de gaz dans certaines parties de la région d'ECA- et l'émergence potentielle de nouvelles formes de dépendance, comme en Asie centrale - soulève des questions inquiétantes quant à la fiabilité des approvisionnements en gaz dans les années à venir.
