LE PROCESSUS DE PAIX AVEC L'ARMÉNIE EST À UN STADE CRUCIAL, SELON BAKOU

Paris / La Gazette
La normalisation des relations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie est entrée dans une phase particulièrement critique, selon le vice-ministre des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, Yalchin Rafiyev.
S'adressant aux journalistes, M. Rafiyev a déclaré que deux conditions essentielles devaient être remplies pour qu'un accord de paix soit signé.
« Il y a deux conditions essentielles à la conclusion d'un accord de paix », a souligné M. Rafiyev.
« L'Arménie doit prendre des mesures concrètes pour remplir ces conditions. Plutôt que de se contenter de lancer des appels à la paix, des actions pratiques sont nécessaires », a précisé le diplomate azerbaïdjanais.
L'Azerbaïdjan a réitéré deux exigences clés avant de signer un traité de paix avec l'Arménie : la modification de la constitution arménienne et la dissolution officielle du groupe de Minsk de l'OSCE.
Bakou insiste pour que l'Arménie supprime les références constitutionnelles impliquant des revendications territoriales sur les terres azerbaïdjanaises, en particulier le Karabakh. Malgré l'acceptation par l'Arménie d'un projet d'accord de paix, l'Azerbaïdjan considère la réforme constitutionnelle - en particulier les modifications apportées à la déclaration d'indépendance de 1990 - comme une condition préalable non négociable.
En outre, l'Azerbaïdjan réclame la dissolution officielle du groupe de Minsk de l'OSCE, arguant que cet organe est obsolète et qu'il entrave les progrès vers une paix durable. Bakou soutient que l'existence continue du groupe renforce des récits dépassés et qu'il doit être dissous avant qu'un accord ne soit finalisé.