RAPPORT SUR LE CLIMAT : L’ONU SONNE L’ALARME D’UNE « PORTÉE DESTRUCTRICE INOUÏE »

Paris / La Gazette
Le rapport de l’ONU, rassemblant les conclusions d’une dizaine de publications récentes autour du climat, sonne l’alarme d’une « portée destructrice inouïe ». Auparavant, le deuxième volet du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), rédigé en février 2022 par 270 scientifiques de 67 pays et validée par ses 195 pays membres, concluait que le changement climatique était plus rapide que prévu.
Canicules en Europe et en Chine, inondations dévastatrices au Pakistan, sécheresses prolongées dans la Corne de l’Afrique, incendies historiques aux Etats-Unis… Les événements extrêmes ne cessent d’empirer, battant des records à une fréquence toujours plus alarmante. Sans mesures radicales, la crise climatique sera de plus en plus dévastatrice, touchant en premier lieu les populations les plus vulnérables, prévient l’Organisation des Nations unies (ONU) dans son rapport United in Science, publié à la mi-septembre. Elaboré par plusieurs institutions internationales, sous la coordination de l’Organisation météorologique mondiale, il rassemble les conclusions d’une dizaine de publications récentes autour du climat.
« Ce rapport montre que le changement climatique est en train d’atteindre une portée destructrice inouïe, s’inquiète le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans un message vidéo. Pourtant, alors même que les symptômes s’aggravent rapidement, nous nous enfonçons chaque année un peu plus dans notre addiction aux combustibles fossiles. »
Selon le rapport annuel américain sur le climat dirigé par les scientifiques de la NOAA : « Nous continuons à voir de plus en plus de preuves scientifiques des impacts mondiaux du réchauffement qui ne montre aucun signe de ralentissement". « Avec de nombreuses communautés frappées par des inondations millénaires, des sécheresses exceptionnelles et une chaleur historique cette année, cela montre que la crise climatique n'est pas une menace à venir mais une chose à laquelle nous devons faire face aujourd'hui », avait alors commenté son administrateur Rick Spinrad.
À titre d’exemple, le Pakistan est en première ligne du dérèglement climatique et les inondations historiques actuelles sont le résultat d'une combinaison de facteurs liés à cette crise climatique. Situé au pied de l'Himalaya, le Pakistan voit ses glaciers fondre, notamment dans les régions montagneuses du nord. Cette année en particulier, plusieurs lacs glaciaires ont rompu leurs barrages de glace, libérant une dangereuse masse d'eau.