Lagazette

LA HONGRIE ENTAME UNE PROCÉDURE POUR QUITTER LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE

20 Mai 2025 09:18 (UTC+01:00)
LA HONGRIE ENTAME UNE PROCÉDURE POUR QUITTER LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE
LA HONGRIE ENTAME UNE PROCÉDURE POUR QUITTER LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE

Paris / La Gazette

Le Parlement hongrois a approuvé un projet de loi initiant le retrait du pays de la Cour pénale internationale (CPI), marquant le début d'un processus de sortie d'un an que le gouvernement juge nécessaire car la cour est devenue politisée.

Le projet de loi, adopté le 20 mai avec 134 voix pour et 37 contre, a été présenté par le vice-premier ministre Zsolt Semjén.

Il déclare que la Hongrie « rejette fermement l'utilisation des organisations internationales – en particulier les tribunaux pénaux – comme instruments d'influence politique », selon le site officiel du Parlement.

Le gouvernement du Premier ministre Viktor Orbán a d'abord annoncé la décision le 3 avril, peu après l'arrivée à Budapest du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour une rare visite à l'étranger. Ce voyage a eu lieu en défi d'un mandat d'arrêt émis par la CPI pour des crimes de guerre présumés à Gaza. La Hongrie, un proche allié d'Israël, a rejeté le mandat comme étant « effronté » et a clairement indiqué qu'elle ne détiendrait pas B. Netanyahu.

La CPI a été créée il y a plus de 20 ans pour poursuivre les individus accusés de crimes de guerre, de génocide et de crimes contre l'humanité. La Hongrie, membre fondateur, a ratifié le traité fondateur de la cour en 2001, bien que la loi n'ait jamais été formellement promulguée.

V. Orbán a de plus en plus critiqué la CPI, déclarant le mois dernier qu'elle n'est « plus une cour impartiale, une cour de l'État de droit, mais plutôt une cour politique ».

Le retrait prévu de la Hongrie a suscité des inquiétudes de la part de la Présidence de l'Assemblée des États Parties de la CPI, qui supervise la gouvernance de la cour. Néanmoins, B. Netanyahu a salué la décision de la Hongrie, la qualifiant de « décision audacieuse et principielle ».

Selon le droit international, le retrait d'un pays de la CPI prend effet un an après que le Secrétaire général des Nations Unies ait reçu une notification formelle.

Loading...
L'info de A à Z Voir Plus