ÉMEUTES EN NOUVELLE-CALÉDONIE: BAKOU RIPOSTE AUX PROPOS DE PARIS SUR LA "DICTATURE"

Paris / La Gazette
Aykhan Hajizada, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, a dénoncé les remarques du ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, décrivant son pays comme une « dictature ».
M. Darmanin a tenu ces propos la semaine dernière, alors que le fossé entre les deux pays s'est creusé sur plusieurs questions. La France, où vit une importante diaspora arménienne, était déjà en désaccord avec Bakou lorsque l'Azerbaïdjan a récupéré l'année dernière ses terres occupées par l'Arménie pendant plusieurs décennies. Les émeutes dans le territoire français du Pacifique, la Nouvelle-Calédonie, ont alimenté les tensions entre les deux pays lorsque Paris a accusé Bakou de s'immiscer dans les affaires de la Nouvelle-Calédonie.
« Non seulement la France n'a pas présenté d'excuses pour ces remarques irresponsables et inacceptables, mais elle a également amplifié la campagne de diffamation contre l'Azerbaïdjan dans “Le Point” et d'autres médias français locaux », a déclaré M. Hajizada dans une communication écrite lundi.
« La campagne anti-azerbaïdjanaise menée par la France sous le voile de la "démocratie" vise à couvrir les lacunes de la politique étrangère de ce pays. Dans le même temps, alors que la France prétend d'enseigner la 'démocratie' au monde, ses actions, telles que les violations du droit international, la politique néocoloniale, le racisme, la discrimination, l'islamophobie et les restrictions des droits de l'homme, viennent démentir ses propos. Par conséquent, avant de qualifier l'Azerbaïdjan de "dictature", la France ferait bien de prendre note de ses actions. La France peut être sûre que les remarques désobligeantes et les provocations de la campagne anti-azerbaïdjanaise ne resteront pas sans réponse », a-t-il ajouté.
Les relations entre l'Azerbaïdjan et la France sont depuis longtemps marquées par des tensions liées au conflit du Karabakh.
Les terres envahies et occupées par les séparatistes arméniens lors d'une guerre au moment de l'effondrement de l'Union soviétique, ont été ont été récupérées en grande partie par les forces azerbaïdjanaises lors du conflit en 2020, puis totalement lors de l'offensive de 2023.