LA BANQUE MONDIALE REVOIT SES PRÉVISIONS EN MATIÈRE D'INVESTISSEMENTS DANS LES ÉNERGIES RENOUVELABLES POUR L'EUROPE ET L'ASIE CENTRALE
Paris / La Gazette
Les projections de la Banque mondiale indiquent qu'entre 2024 et 2030, la consommation d'énergie en Europe et en Asie centrale (à l'exclusion de la Russie) reposera de plus en plus sur les énergies renouvelables, le charbon et l'énergie nucléaire, tout en diminuant la dépendance à l'égard du pétrole et du gaz.
Ainsi, selon la Banque mondiale, les sommes consacrées au secteur de l'électricité dans les pays en développement, à l'exclusion de la Chine, doivent être multipliées par quatre, passant d'environ 240 milliards de dollars par an en 2016-20 à 1 000 milliards de dollars par an d'ici à 2030.
Le Kazakhstan, par exemple, doit investir environ 1 150 milliards de dollars entre 2025 et 2060 (6 % du PIB cumulé actualisé) pour rendre son système énergétique plus propre et atteindre le niveau zéro d'ici 2060.
La Turquie a besoin d'environ 644 milliards de dollars, soit environ 4,8 % du PIB d'ici 2040, tandis que l'Ouzbékistan a besoin de 341 milliards de dollars, soit 3,8 % du PIB, pour assainir son système d'ici 2060.
Quant aux Balkans occidentaux, ils devront dépenser 19,7 milliards de dollars supplémentaires, soit 1,4 % de leur budget annuel, jusqu'en 2050 pour parvenir à un bilan net nul.
Dans le même temps, environ 70 à 80 % de l'investissement global dans la décarbonisation, qu'il s'agisse de l'investissement en capital ou de la consommation (par exemple, l'acquisition de véhicules électriques par les ménages), devra provenir du secteur privé, a souligné la Banque mondiale.
Bien que la consommation de gaz naturel dans la région ait déjà atteint son maximum et soit actuellement en déclin, son rôle dans la transition vers une énergie propre est crucial en raison de ses propriétés d'équilibrage, note la BM, car la compétitivité croissante des énergies renouvelables permet aux pays d'augmenter le volume des ressources énergétiques nationales, tout en réduisant la dépendance à l'égard des importations d'énergie fossile.