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LES "TENSIONS GÉOPOLITIQUES" CONSTITUENT UNE MENACE MAJEURE POUR L'ACTION EN FAVEUR DU CLIMAT, SELON LE CHEF DE L'AIE

6 Octobre 2023 11:20 (UTC+01:00)
LES "TENSIONS GÉOPOLITIQUES" CONSTITUENT UNE MENACE MAJEURE POUR L'ACTION EN FAVEUR DU CLIMAT, SELON LE CHEF DE L'AIE
LES "TENSIONS GÉOPOLITIQUES" CONSTITUENT UNE MENACE MAJEURE POUR L'ACTION EN FAVEUR DU CLIMAT, SELON LE CHEF DE L'AIE

Paris / La Gazette

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a déclaré que les nations devaient mettre de côté les "tensions géopolitiques" et lutter pour une plus grande coopération internationale afin de faire avancer la lutte contre le changement climatique.

"L'objectif de 1,5 °C convenu à Paris en 2015 est toujours à portée de main, mais il est confronté à de nombreux défis", a déclaré Fatih Birol, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), lors d'une réunion internationale sur le climat et l'énergie qui s'est tenue à Madrid en amont de la COP28.

Parmi ces défis, "la fragmentation géopolitique du monde" constitue "un obstacle majeur à certaines des mesures que nous espérons prendre", a-t-il souligné devant une quarantaine de ministres et de hauts responsables mondiaux de l'énergie et de l'environnement.

Bien que les niveaux d'investissement dans "le domaine technologique et les technologies énergétiques propres" soient "très élevés", ils ne sont pas suffisants, a-t-il minimisé.

"Le manque de coopération internationale est un problème majeur. Nous devons trouver un moyen d'isoler ces tensions géopolitiques [...] pour nous concentrer sur la question du rapprochement des pays", a-t-il exhorté.

L'avenir énergétique de la planète sera au cœur des débats du sommet des Nations Unies sur le climat COP28, qui se tiendra à Dubaï, l'un des principaux producteurs de pétrole, du 30 novembre au 12 décembre.

Les tensions mondiales se sont accrues ces dernières années, notamment en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et de la rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine, faisant craindre que la crise climatique ne soit reléguée au second plan de l'ordre du jour géopolitique.

Le sommet de Dubaï devrait permettre à la communauté internationale de progresser dans la réduction des gaz à effet de serre et la transition vers des énergies propres.

Ce sera également l'occasion de faire le point sur les engagements nationaux pris pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, à savoir maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2 °C et si possible à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels - une tâche difficile au vu des conditions actuelles.

Selon l'AIE, plusieurs conditions doivent être remplies pour que la conférence de Dubaï soit considérée comme un succès.

Il s'agira notamment de tripler les investissements dans les énergies renouvelables et de mettre en place un mécanisme de financement des énergies propres dans les pays en développement.

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