L'AZERBAÏDJAN OFFRE DES INSTRUMENTS TRADITIONNELS AU MUSÉE DE BRUXELLES, CÉLÉBRANT AINSI L'HÉRITAGE DU MUGHAM
Paris / La Gazette
L'Ambassade d'Azerbaïdjan en Belgique et au Luxembourg, ainsi que la Commission nationale d'Azerbaïdjan pour l'UNESCO, ont organisé une cérémonie pour présenter les instruments de musique traditionnels azerbaïdjanais – le tar, la kamancha et le gaval – aux Musées royaux des Beaux-Arts et d'Histoire à Bruxelles, en Belgique.
Lors de l'événement, Seymur Fataliyev, Secrétaire général de la Commission nationale d'Azerbaïdjan pour l'UNESCO, a exprimé sa gratitude au musée pour son intérêt pour la musique et les instruments azerbaïdjanais. Il a souligné que le tar, la kamancha et le gaval sont essentiels à l'exécution du mugham azerbaïdjanais, un genre reconnu par l'UNESCO comme un patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
L'événement a mis en lumière l'importance du mugham dans le riche patrimoine culturel de l'Azerbaïdjan, le trio de tar, kamancha et gaval représentant les anciennes traditions musicales du pays.
Le tar, symbole de l'identité musicale azerbaïdjanaise, est un instrument à cordes renommé pour sa profondeur d'expression unique. Le kamancha, avec son ton riche et émouvant, est souvent appelé "la voix de l'esprit azerbaïdjanais", tandis que le gaval fournit un soutien rythmique, incarnant le pouls de cette musique unique.
L'histoire du tar remonte jusqu'au 11ème siècle. Sa forme moderne a été perfectionnée il y a deux siècles. Le tar offert aux Musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles a été fabriqué à la main à Bakou.
La kamancha présentée au musée a été méticuleusement fabriquée à partir de bois de mûrier et de noyer et possède une membrane délicate en peau d'esturgeon.
"Le gaval complète le trio traditionnel du mugham aux côtés du tar et de la kamancha", a ajouté M. Fataliyev. "Le chanteur, qui joue du gaval en chantant, est essentiel pour délivrer des mélodies rythmiques. Le gaval que nous présentons a été fabriqué à la main à Ganja [la deuxième plus grande ville d'Azerbaïdjan]. Fabriqué en bois de mûrier, sa membrane en peau de poisson offre une résonance unique."
Les experts belges de la musique ont partagé leur admiration pour le mugham azerbaïdjanais et ses instruments, décrivant le mugham comme "un vaste univers musical". Gery Dumoulin, musicologue et conservateur de la collection d'instruments à vent et de percussion occidentaux du musée, a qualifié le tar et la kamancha d'"instruments enchanteurs".
