Azerbaïdjan – Terre de vin
Bakou/Lagazetteaz
« Peut-être pas grand chose même si les experts s’entendent sur le fait que la viticulture dans ce pays remonterait à environ 7 000 ans. Au Moyen-Âge , l’utilisation du vin était tout autre que gustative puisqu’il servait plutôt à des fins médicales. Dans le Palais de Shah Ismail Sefevi les officiers buvaient du vin pour soulager la fatigue et se décontracter. Durant l’époque soviétique, l’Azerbaïdjan était une des principales républiques de l’URSS à élaborer des vins. Â cette époque il y avait 300 000 hectares de cépages produisant des vins riches en alcool, sucrés et sans grande typicité qualitative. », a été rapporté à Lagazetteaz par le magazine des rencontres gastronomoques «MasterChef »,
« En 1985, avec la politique anti-alcoolique de Gorbatchev, les vignobles ont été arrachés et les caves détruites. Mais après l’indépendance, le gouvernement a mis en place une vaste campagne de réimplantation de la vigne, en partie pour reprendre une grande vocation agricole, mais aussi pour assurer au pays un développement économique en complément des hydrocarbures. Il existerait aujourd’hui environ 20 000 hectares se répartissant sur une dizaine de domaines. Le programme d’Etat vise à restaurer une superficie totale de 50 000 hectares et produire 455 000 tonnes de raisin d’ici 2020. La production de vin a non seulement repris mais elle s’est boniflée, comme peuvent l’attester les médailles remportées ces dernières années par l’Azerbaïdjan lors de compétitions internationales. », a été confirmé par le magazine «MasterChef».
Il est egalement indiqué dans le magazine que « outre les cépages locaux comme Bayanshira, Madrasa, Shirvanshahi, Hamashire, les variétés géorgiennes (Saperavi, Rkasiteli) et internationales (Chardonnay, Sauvignon, Cabernet Sauvignon, Merlot et Syrah) sont largément cultivées. Cette réhabilitation tardive explique que le métier du sommelier ne soit pas encore véritablement représenté en Azerbaïdjan. »
« Quelques directeurs de restauration ou chefs de rang « font office de » mais seul Anatoly Hodakovsky en a véritablement le titre et l’expérience. Ses connaissance l’amènent à partager sa vie professionnelle entre l’Ukraine, la Russie et le restaurant Chayki à Bakou où nous l’avons rencontré. Chayki est un des nouveaux hotspots des soirées de la capitale pour déguster des mets caucasiens habillés d’un twist de modernité, des alcools blancs de fruits, une des grandes spécialités de l’établissement, et des vins du monde entier avec cependant une prédilection pour les vins locaux sélectionnés avec la plus grande exigence par Anatoli Hodakovsky. Ce natif de Kiev, a construit son expertise dans différents domaines viticoles d’Ukraine avant d’exercer ses talents dans divers restaurants de son pays natal et en Russie. Alors qu’il travaillait pour une importante société de restauration internationale, il est mandaté par sa direction, il y a maintenat un an et demi, pour participer à l’ouverture du restaurant Chayki et former le personnel. Depuis il n’a de cesse de sillonner le pays à la recherche des meilleures crus. », a été ajouté par ce magazine.
Comme le rapporte le magazine, « la cave du Chayki ne compte pas moins d’une centaine de références de vins et pour les amateurs de très grands crus Anatoli garde à l’abri des regards quelques bouteilles en provenance de France que vous ne trouverez pas à la carte. En ce qui concerne la production locale, il travaille principalement avec les domaines Savalan, Chabiant, Hillside et depuis l’année dernière, il a pris le parti de faire entrer dans sa sélection le premier vin biologique d’Azerbaïdjan « Meysari » produit par le nouveau complexe viticole Shirvan Wines LLC. Néanmoins, il vous faudra attendre pour y goûter car Anatoli a fait le choix de ne le mettre à la carte que dans quelques années ! »,
En conclusion, le «MasterChef » resume que « les connaissances de ce sommelier hors pair ne se limitent pas au vin, elles s’étendent également aux alcools blancs dont il est un véritable expert. L’apparition du vin sur les tables est très récente. Moins taxés et produits en plus grande quantité, le vodka et les divers alcools blancs de fruits (Prunelle, kaki, mûre...) se faisent jusqu’à aujourd’hui la part belle pour accompagner les plats d’agneau ou de cabri et restent encore très prisés quand vient le déssert. »
