L'IRAN ACCEPTE LA VISITE D'UNE ÉQUIPE DE SURVEILLANCE NUCLÉAIRE DE L'AGENCE INTERNATIONALE DE L'ÉNERGIE ATOMIQUE DANS LES SEMAINES À VENIR

Paris / La Gazette
L'Iran a consenti à accueillir une délégation technique de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans les semaines à venir pour discuter du cadre de leur engagement bilatéral, a annoncé le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi.
La visite devrait se concentrer exclusivement sur les questions procédurales et diplomatiques, plutôt que sur les inspections de sites.
« La délégation viendra en Iran pour discuter de la modalité, pas pour se rendre sur les sites (nucléaires) », a déclaré M. Gharibabadi aux journalistes lors d'un voyage à New York pour des réunions aux Nations Unies. La déclaration intervient dans un contexte de surveillance internationale accrue suite aux récentes frappes aériennes d'Israël et des États-Unis visant l'infrastructure nucléaire de l'Iran.
Bien que l'AIEA se soit abstenue de commenter spécifiquement les remarques de M. Gharibabadi, elle a confirmé que le directeur général de l'agence Rafael Grossi continue de « s'engager activement avec toutes les parties impliquées dans la question nucléaire iranienne. » L'agence a souligné l'importance cruciale de reprendre les inspections sur site en Iran pour surveiller les activités nucléaires du pays, surtout après les attaques visant à mettre un terme aux ambitions présumées de Téhéran en matière d'armement nucléaire—une affirmation que Téhéran nie avec véhémence, affirmant que son programme est strictement à des fins pacifiques.
« Notre Organisation de l'Énergie Atomique évalue actuellement les dommages aux installations nucléaires, et nous attendons de recevoir leur rapport. À cet égard, c'est un travail très dangereux. Nous ne savons pas ce qui s'est passé là-bas ... à cause des risques de radiation », a averti M. Gharibabadi.
Les cercles diplomatiques ont exprimé une vive inquiétude concernant environ 400 kilogrammes de stocks d'uranium hautement enrichi, dont le statut reste inconnu de l'AIEA. Répondant aux questions, Gharibabadi a précisé : « L'AIEA n'a pas officiellement demandé des informations sur le sort de ces stocks et... Téhéran ne peut rien dire pour le moment car nous n'avons aucun rapport valide et crédible de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran. »
De nouvelles négociations concernant l'avenir du programme nucléaire iranien dépendent de la coopération continue de Téhéran avec l'AIEA. Les relations se sont tendues plus tôt cette année lorsque l'agence a accusé l'Iran de violer les obligations du traité de non-prolifération juste avant les frappes israéliennes.
M. Gharibabadi a également révélé des plans pour se rendre à Istanbul afin de rencontrer le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne—les derniers signataires européens du Plan d'action global commun (JCPOA) de 2015—le 25 juillet. La Chine et la Russie, autres signataires de l'accord abandonné par les États-Unis en 2018, continuent de participer aux efforts diplomatiques.