L'UE CONSOLIDE UN ENSEMBLE DE MESURES DE RÉTORSION TARIFAIRE DE 93 MILLIARDS D'EUROS À L'ENCONTRE DES ÉTATS-UNIS

Paris / La Gazette
L'Union européenne prépare une réponse unifiée aux tarifs américains en combinant deux ensembles distincts de mesures de représailles en un seul paquet d'une valeur de 93 milliards d'euros, a confirmé un porte-parole de la Commission européenne le 23 juillet.
« Pour rendre nos contre-mesures plus claires, plus simples et plus fortes, nous allons fusionner les listes 1 et 2 en une seule liste », a précisé Olof Gill, le porte-parole commercial de la Commission, lors d'une conférence de presse.
La première des deux listes est actuellement en attente jusqu'au 6 août, tandis que la deuxième liste est toujours en attente d'approbation par les 27 États membres de l'UE.
Une fois fusionnée, la liste ciblera une gamme d'exportations américaines vers l'UE — y compris le bourbon, les avions et le soja — totalisant environ 93 milliards d'euros. Le premier ensemble de mesures découle de l'imposition par l'administration de Donald Trump de droits de douane sur l'acier et l'aluminium en mars, tandis que la deuxième liste n'a été finalisée que récemment.
M; Gill a noté que le paquet fusionné doit entrer en vigueur le 7 août, mais a souligné que la Commission européenne conserve le pouvoir de retarder sa mise en œuvre si nécessaire.
Cette étape fait suite à une récente rupture des discussions commerciales, exacerbée par les nouvelles menaces du président américain Donald Trump d'imposer des tarifs de 30 % sur les biens de l'UE si aucun accord n'est atteint d'ici le 1er août.
« Notre priorité reste les négociations, mais nous nous préparons également à tous les scénarios possibles », a laissé entendre Gill. Il a ajouté que le commissaire européen au commerce, Maroš Šefčovič, devait s'entretenir avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, plus tard dans la journée.
Pendant ce temps, D. Trump a annoncé un accord séparé avec le Japon dans la nuit, qui inclut un tarif uniforme de 15 % couvrant les véhicules entre autres articles. De son côté, l'UE continue de faire pression pour obtenir des garanties concernant les exportations industrielles qu'elle envoie aux États-Unis.