L'AZERBAÏDJAN CONTINUE D'ÉLIMINER LES MENACES EXPLOSIVES AU KARABAKH
Paris / La Gazette
L'Agence de déminage de la République d'Azerbaïdjan (ANAMA) a rapporté la découverte et la neutralisation de 1158 engins explosifs au cours des opérations de déminage menées du 21 au 27 juin dans les territoires libérés du pays.
Selon la mise à jour hebdomadaire de l'agence, les munitions comprenaient 46 mines antipersonnel, 15 mines antichars et 1097 munitions non explosées (UXO), ce qui représente un risque sérieux pour les civils et les efforts de reconstruction.
Les objets dangereux se trouvaient sur une large bande de territoire englobant les districts de Tartar, Aghdara, Kalbajar, Aghdam, Khojaly, Khankendi, Khojavand, Lachin, Shusha, Fuzuli, Gubadli, Jabrayil, et Zangilan.
L'ANAMA rapporte qu'un total de 1 354,2 hectares ont été déblayés au cours de la semaine, alors que les efforts s'intensifient pour assurer le retour en toute sécurité des personnes déplacées et permettre le développement des infrastructures.
Depuis la fin de la deuxième guerre du Karabakh en 2020, les mines terrestres posées par l'Arménie ont tué ou blessé 399 personnes, ce qui porte le nombre total de victimes des mines en Azerbaïdjan à plus de 3 400 depuis le début des années 1990, dont des centaines de femmes et d'enfants.
L'Azerbaïdjan a accusé à plusieurs reprises l'Arménie d'aggraver la crise en refusant de lui remettre des cartes précises des champs de mines et en plaçant des explosifs dans des zones civiles, ce qui aggrave encore le bilan humanitaire.
Le déminage reste une priorité nationale, menée par l'Agence nationale azerbaïdjanaise ANAMA. Environ 140 000 hectares ont été déminés à ce jour, mais de vastes zones contaminées constituent toujours une menace sérieuse, empêchant le retour en toute sécurité de près de 800 000 personnes déplacées.
Malgré d'importants efforts nationaux, notamment l'utilisation d'équipes de déminage exclusivement féminines et un financement public substantiel, les autorités azerbaïdjanaises estiment que le soutien international est vital pour faire face à l'ampleur du problème et garantir une sécurité durable dans la région.
