L'IRAN REPREND LES NÉGOCIATIONS NUCLÉAIRES AVEC LES ÉTATS-UNIS, AVANT LA RÉUNION DE L'E3 À ROME

Paris / La Gazette
Le plus haut diplomate iranien a annoncé mercredi que Téhéran et Washington allaient reprendre les négociations sur le programme nucléaire iranien à Rome ce week-end.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a confirmé cette nouvelle en marge d'une réunion du conseil des ministres, indiquant que le prochain cycle de négociations, sous la médiation d'Oman, est prévu pour samedi dans la capitale italienne, a rapporté l'agence de presse gouvernementale IRNA.
Washington n'a pas encore fait de commentaire.
Une réunion séparée avec des représentants de l'Allemagne, de la France et de la Grande-Bretagne est prévue pour vendredi. Bien qu'il n'y ait pas eu de confirmation immédiate de la part du ministère allemand des Affaires étrangères, le site d'information Iran Nuances a rapporté que les discussions devraient avoir lieu au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères.
"Selon moi, les trois pays européens ont perdu leur rôle (dans le dossier nucléaire) en raison des politiques erronées qu'ils ont adoptées. Bien sûr, nous ne voulons pas de cela et nous sommes prêts à discuter avec eux à Rome", a indiqué M. Aragchi aux médias d'État.
L'accord historique entre l'Iran et six autres puissances visait à empêcher l'Iran de développer des armes nucléaires.
Les directeurs politiques de l'E3 ont confirmé qu'ils rencontreraient l'Iran vendredi.
Donald Trump cherche maintenant à conclure un nouvel accord avec Téhéran. Les négociateurs iraniens et américains, dont M. Araghchi et l'envoyé spécial américain Steve Witkoff, se sont déjà rencontrés deux fois à Oman et une fois à Rome.
Téhéran espère que de nouveaux pourparlers permettront d'alléger les sanctions internationales et de réduire les tensions militaires régionales. L'Iran reste largement isolé en raison de ses ambitions nucléaires, de ses violations présumées des droits de l'homme et de son soutien à la guerre menée par la Russie en Ukraine.
La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies ratifiant l'accord de 2015 expire en octobre, et le ministre français des Affaires étrangères a déclaré mardi que Paris n'hésiterait pas à réimposer des sanctions internationales si les négociations n'aboutissaient pas à un accord.
Mardi, le département du Trésor américain a imposé de nouvelles sanctions à ce qu'il a décrit comme un réseau basé en Iran et en Chine, accusé de fournir des ingrédients de propergol pour missiles balistiques au Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran.
M. Aragchi a laissé entendre que les sanctions américaines imposées pendant les négociations envoyaient un "mauvais message".
Donald Trump s'est dit confiant dans la conclusion d'un nouveau pacte qui empêcherait l'Iran de se doter d'une bombe nucléaire.