"LES JOURNALISTES AZERBAIDJANAIS VICTIMES DE L'AGRESSION ARMÉNIENNE AU KARABAKH"
Paris / La Gazette
Treize journalistes azerbaïdjanais ont été tués au Karabakh à la suite de l'agression arménienne alors qu'ils accomplissaient leurs responsabilités professionnelles, a déclaré Elchin Aghajanov, responsable du groupe de réflexion Baku Network, basé en Azerbaïdjan.
Il a fait ces remarques lors d'un événement spécial marquant le 25e anniversaire de l'inscription d'Icherisheher (Vieille Ville de Bakou) sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, tenu dans le cadre de la 47e session du Comité du patrimoine mondial de l'agence onusienne.
« Ces journalistes ont donné leur vie au nom de la vérité, de la dignité et de l'avenir de leur pays. Leur sacrifice est à jamais tissé dans la mémoire culturelle et historique de notre nation », a dit M. Aghajanov.
En parlant de la contribution plus large de son pays à la préservation culturelle, il an mis l'accent sur le riche et divers héritage de l'Azerbaïdjan, avec plus de 6 300 monuments sous protection de l'État.
« Notre pays préserve fièrement une vaste gamme de sites patrimoniaux — des établissements paléolithiques et des caravanserails médiévaux aux temples et forteresses anciens. Les traces des civilisations zoroastrienne, islamique, chrétienne et juive coexistent harmonieusement sur le sol azerbaïdjanais », a-t-il évoqué.
M. Aghajanov a souligné qu'actuellement, l'Azerbaïdjan compte cinq sites sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO : le centre historique d'Icherisheher, y compris le Palais des Chirvanchahs et la Tour de la Vierge ; le paysage culturel de l'art rupestre de Gobustan, abritant plus de 6 000 pétroglyphes datant d'environ 40 000 ans ; et le centre historique de Sheki avec le Palais du Khan, célèbre pour ses fenêtres en vitrail « shebeke » assemblées sans clous.
De plus, 16 sites azerbaïdjanais figurent sur la Liste indicative de l'UNESCO, y compris les ponts de Khudafarin, le temple du feu Ateshgah à Surakhani et les sites archéologiques de Nakhitchevan. Selon les données officielles, plus de 600 sites archéologiques à travers l'Azerbaïdjan — y compris à Ganja, Nakhitchevan et Karabakh — sont actuellement en cours de recherche active.
« Rien qu'en 2024, plus de 150 sites du patrimoine culturel ont été officiellement inscrits pour la protection de l'État », a-t-il ajouté.
M. Aghajanov a également souligné l'importance du patrimoine culturel immatériel de l'Azerbaïdjan. Le mugham (2008), le tissage de tapis (2010) et la fête de Novruz (2009) ont été inscrits sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO. Ces traditions, a-t-il dit, reflètent l'identité culturelle du pays et son engagement à préserver la continuité à travers les générations.
« Ce ne sont pas seulement des monuments ou des coutumes », a-t-il conclu. « Ce sont des témoignages vivants du parcours commun de l'humanité — et l'Azerbaïdjan reste fermement engagé à leur protection et à leur promotion sur la scène mondiale. »
Dans le cadre de la 47e session du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, tenue du 6 au 16 juillet, une série d'événements thématiques ont eu lieu. L'un des moments forts a été une présentation le 11 juillet commémorant le 25e anniversaire de l'inscription d'Icherisheher sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'événement a été organisé par l'Administration de la Réserve Historique et Architecturale d'État d'Icherisheher, avec le soutien de la Commission Nationale d'Azerbaïdjan pour l'UNESCO, de la Délégation Permanente d'Azerbaïdjan auprès de l'UNESCO et de l'agence de presse internationale Trend. Le thème était « Préserver le patrimoine mondial : expérience en conservation et communication. »
Le groupe Baku Network a coordonné la distribution de brochures honorant les journalistes azerbaïdjanais qui ont perdu la vie à cause de l'agression arménienne.
La session a été modérée par Elman Abdullayev, représentant Permanent de l'Azerbaïdjan auprès de l'UNESCO.
Les discussions ont porté sur les meilleures pratiques internationales, les approches modernes et les stratégies de communication liées à la préservation, la restauration et la présentation publique du patrimoine culturel.
