LA BOLIVIE ROMPT SES LIENS DIPLOMATIQUES AVEC ISRAËL EN RAISON DE LA GUERRE DANS LA BANDE DE GAZA

Paris / La Gazette
La Bolivie est devenue le premier pays d'Amérique latine à rompre ses relations diplomatiques avec Israël en raison de ce qu'elle qualifie d'actions militaires "agressives et disproportionnées" à Gaza.
Le pays a appelé à un cessez-le-feu et a déclaré qu'il fournirait de l'aide à la bande de Gaza sous blocus.
Le vice-ministre bolivien des Affaires étrangères, Freddy Mamani, a déclaré que le gouvernement avait pris la décision de rompre les liens "en répudiant et en condamnant l'offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée qui se déroule dans la bande de Gaza".
Il a ajouté que le pays souhaitait la fin du blocus israélien qui empêche "l'entrée de nourriture, d'eau et d'autres éléments essentiels à la vie".
La bande de Gaza est assiégée par Israël depuis des semaines, et l'aide essentielle ne parvient que sporadiquement aux habitants par le point de passage égyptien de Rafah.
L'Iran a été accusé de soutenir le Hamas dans la réalisation des attentats du 7 octobre. Bien que les dirigeants iraniens aient célébré et loué la violence, ils ont nié toute implication.
La Bolivie n'est pas le seul pays d'Amérique latine à avoir commencé à prendre des mesures diplomatiques contre Israël.
Le président chilien Gabriel Boric a annoncé mardi qu'il rappelait l'ambassadeur du pays à Tel-Aviv pour consultations "compte tenu des violations inacceptables du droit international humanitaire commises par Israël dans la bande de Gaza".
Le président colombien Gustavo Petro a fait une annonce similaire sur les médias sociaux.
"J'ai décidé d'appeler notre ambassadeur en Israël pour le consulter", a affirmé M. Petro, ajoutant que "si Israël n'arrête pas le massacre du peuple palestinien, nous ne pourrons pas être présents".
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a appelé à un cessez-le-feu. À la suite d'informations faisant état d'une nouvelle attaque aérienne israélienne à Gaza, M. Lula a écrit sur X : "Nous assistons, pour la première fois, à une guerre dans laquelle la majorité des personnes tuées sont des enfants.... Arrêtez ! Pour l'amour de Dieu, arrêtez !"
Les États-Unis ont déclaré mardi que 66 camions avaient pu acheminer de l'aide à l'intérieur de la bande de Gaza, mais les organisations caritatives préviennent que cela ne suffira pas.
Le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, a indiqué qu'avant la guerre, environ 500 camions entraient chaque jour dans la bande de Gaza.
La Bolivie n'a rétabli ses relations diplomatiques avec Israël qu'en 2019. Elle avait déjà rompu ses liens avec le pays en 2009, sous la présidence d'Evo Morales, toujours pour protester contre les actions d'Israël à Gaza.