Quand le jazz flirt avec le mugham… Etibar Asadli (portrait)

Paris, 16 avril 2020 (par Gunel Safarova)
À l’aube du XXIe siècle, dans le sillon de son père fondateur Vagif Mustafazadeh, artiste de renommée mondiale, le jazz azerbaïdjanais renaît, mettant au devant de la scène musicale internationale une nouvelle génération de musiciens et compositeurs à l’instar d’Aziza Mustafazadeh, Raïn Sultanov, Shahin Novrasli, Emil Afrasiyab, Elchin Shirinov, Isfar Sarabski ou encore Etibar Asadli… Leur point commun, le jazz-mugham. Étrange fusion entre les rythmes impétueux du jazz et l’orientale douceur suave du mugham, le jazz-mugham exhale le métissage culturel de l’Azerbaïdjan.
Etibar Asadli est l’un des pianistes-compositeurs les plus talentueux d’Azerbaïdjan, lauréat de bon nombre de concours internationaux avec son jazz-mugham mêlant à la fois sons acoustiques et électroniques.
Etibar commence l’apprentissage du piano en 1998 à l’école de musique Bulbul de Bakou. Comme il porte un intérêt tout particulier pour la composition, il intègre la faculté des compositeurs de l’Académie de musique de Bakou en 2009. Alors qu’il est encore étudiant, Etibar compose de nombreuses pièces symphoniques. Dès lors, il prend part à divers projets, concerts, festivals et compétitions en Azerbaïdjan comme à l’international. Montreux Jazz Festival (Suisse), Festival JazzyColors (France), Baku Jazz Festival (Azerbaïdjan), Alanya Jazz Festival (Turquie), Ethno-Jazz 360° (Ukraine), Buta Art Festival à Londres (Royaume-Uni), ou encore Festival Les 2 Mondes Festival à Mulhouse (France), que ce soit en solo, en trio ou encore en quatuor, Etibar arpente les scènes aux quatre coins du monde…
En 2015, à 23 ans, Etibar Asadli s’installe à Paris où il poursuit sa carrière. Là, il sort son album « Projects », compilation de ses projets musicaux où les compositions azerbaïdjanaises traditionnelles sont revisitées. Aujourd’hui, il poursuit son travail sur son nouvel album « Mugham ».