Le développement des liaisons de transport en Ouzbékistan ouvrira de nouvelles voies d'accès aux marchés iranien et azerbaïdjanais
Paris / Lagazetteaz
Le développement des communications de transport de l'Ouzbékistan ouvrira de nouvelles entrées sur les marchés de l'Iran et de l'Azerbaïdjan, a déclaré à Lagazetteaz Alexander Karavayev, analyste politique russe et chercheur à l'Institut d'économie de l'Académie des sciences de la Russie.
Selon l'expert, il faut prendre en compte que pour l'Ouzbékistan, dans le cadre des programmes stratégiques approuvés par son président pour le développement de l'économie, ce développement vise à augmenter les exportations dans la direction Nord-Ouest : vers les marchés de la Russie et de l'Europe.
« Les autoroutes transcaspiennes, qui comprennent un service de ferry entre Turkmenbashi et Bakou, sont très importantes à ced égard. Cette voie de transport est déjà utilisée par l'Ouzbékistan. Cependant, dans le cadre de l'accord discuté entre les chefs du Turkménistan et de l'Ouzbékistan, il recevra un nouvel élan pour la communication entre l'Ouzbékistan et l'Iran », a noté M. Karavayev.
L'analyste a indiqué que les relations économiques entre l'Ouzbékistan et la Russie seront construites sur la base de la communication ferroviaire : « L'Ouzbékistan peut se connecter au corridor de transport Nord-Sud par le biais du chemin de fer existant de l'Iran à la Russie en passant par le Turkménistan et le Kazakhstan. Cela permettra à l'Ouzbékistan d'accéder aux Ports de la région Caspienne », a ajouté M . Karavayev.
Il a également souligné que le développement de l'infrastructure de transport de ces pays, discuté par les chefs du Turkménistan et de l'Ouzbékistan, vise à construire de grandes lignes transeurasiennes.
Le développement d'une telle ligne, d'une part, fait partie de l'Eurasie, et d'autre part, constitue un point de jonction de la région Caspienne, reliant ses pays aux marchés européens, au Sud avec l'Inde, à l'Est avec la Chine, et au Nord avec la Russie.
Ces zones industrielles et économiques interconnectées de l'Eurasie disposent de liaisons de transport qui doivent être développées davantage.
« L'accord entre l'Ouzbékistan et le Turkménistan s'inscrit dans la logique du développement transrégional des communications pour relier ces zones. Ainsi, sont indiqués ici les éléments qui sont liés à la fois au Corridor de transport international Nord-Sud et aux routes qui sont liées dans le cadre de l'initiative chinoise "Une Ceinture, une Route" », a-t-il dit.
M. Karavayev a, en outre, fait remarquer que les intérêts de l'Ouzbékistan et du Turkménistan concernant le corridor Nord-Sud sont liés à l'accès aux marchés de l'Iran et de l'Inde : « L'Inde considère la section orientale du corridor Nord-Sud comme la route la plus importante pour entrer sur les marchés d'Asie centrale. Les communications ferroviaires et routières entre l'Iran et le Turkménistan sont d'une importance plus capitale pour l'Inde que les communications vers le Nord, à travers l'Azerbaïdjan, vers la Russie », a fait savoir l'expert.
Par ailleurs, il a estimé que la section occidentale du corridor Nord-Sud, qui traverse l'Azerbaïdjan et l'Iran, semble être plus importante pour la Russie : « L'Inde n'est pas opposée à l'entrée sur le marché européen par le corridor Nord-Sud, mais elle se concentre toujours sur le développement des communications avec la région d'Asie centrale pour la vente de ses produits textiles, ainsi que sur l'obtention d'une base de matières premières en Afghanistan (ressources minières) et au Turkménistan (ressources énergétiques et en hydrocarbures) », a opiné M. Karavayev.
Texte par Sadraddin Aghjayev
