Le niveau de la cooperation entre l’Azerbaïdjan et la France est élevé
Bakou, Lagazetteaz
Le niveau de coopération entre l'Azerbaïdjan et la France peut être qualifié d'assez élevé.
C'est ce qu'a déclaré à Lagazetteaz Igor Ignatchenko, candidat en sciences historiques, professeur associé de l'Institut des sciences sociales de l'Académie russe d'économie nationale et d'administration publique auprès du président de la Fédération de Russie (RASHP), un francologue.
Selon l'expert, l'un des objectifs globaux de la présidence d’Emmanuel Macron est de relancer l'économie française, une augmentation sérieuse du PIB du pays : "En ce sens, l'Azerbaïdjan semble extrêmement prometteur et, surtout, un marché solvable pour la vente de produits français. C'est pourquoi, à mon avis, l'Azerbaïdjan est maintenant au centre de l'attention des industriels français et du gouvernement. Divers programmes de développement éducatif, social et humanitaire s'y ajoutent. Actuellement, le niveau de coopération entre l'Azerbaïdjan et la France dans les domaines économique, social et humanitaire peut être qualifié d'assez élevé".
Il a poursuivi en disant que le grand intérêt des dirigeants français pour une consolidation rapide du marché de l'armement découle de ce qu'il a dit plus haut, en offrant à l'Azerbaïdjan une large gamme de biens et de services dans le domaine de la sécurité et de la défense : "Compte tenu de la solvabilité de Bakou, Paris voudrait écarter les concurrents sur ce marché prometteur et financièrement attractif. La France peut proposer des véhicules blindés tels que les chars Leclerc, les chasseurs polyvalents Dassault Rafale de quatrième génération, des drones, des véhicules robotisés, diverses électroniques de type OTAN. Il s'agit aussi de savoir comment ces offres françaises seront économiquement et financièrement avantageuses par rapport aux modèles similaires produits dans d'autres pays".
L'expert estime que le président français, Emmanuelle Macron, a en général, comme ses prédécesseurs, un certain intérêt pour la région du Caucase du Sud : "Dans cette région, la France se positionne comme le leader de l'Union européenne - une structure politique, ainsi que la France, qui a un intérêt stable dans la région, y compris dans le contexte des questions de sécurité énergétique dans la Grande Europe. Malgré le fait que l'Arménie a toujours été l'allié traditionnel et, on peut le dire, historique de la France dans la région, si l'on tient compte des nombreuses et riches communautés arméniennes en France, qui ont fait pression pour les intérêts de leur patrie historique, on a constaté récemment un intérêt accru des dirigeants français envers l'Azerbaïdjan. Cela est avant tout dû aux intérêts économiques de la Cinquième République. On peut dire que maintenant le président français Macron essaie de s'asseoir sur deux chaises simultanément, en s'appuyant sur l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans sa politique du Caucase du Sud".
Parlant de la pandémie de coronavirus et des mesures prises par la France, M. Ignatchenko a déclaré que les autorités françaises veulent à juste titre montrer qu'elles contrôlent la situation : "Et le Président, le Premier ministre et le gouvernement sont des figures fortes dans la crise profonde qui a englouti la France. Maintenant, avant la fin de la crise du coronavirus, il sera prématuré de parler de l'efficacité ou de l'inefficacité de certaines mesures. Il est évident que les autorités françaises ont été un peu en retard au début dans l'adoption de mesures strictes pour lutter contre l'infection, et il est maintenant important pour elles de montrer leur activité et leur énergie dans la lutte contre le Coronavirus. La manière dont les autorités gèrent la crise actuelle pourrait également avoir un impact sur les prochaines élections présidentielles en France.
