LA FERMETURE DES GRANDES ENSEIGNES DE L’HABILLEMENT EN FRANCE CONTINUE

Paris / La Gazette
Après Pimkie, Camaïeu ou encore Kookaï, le chausseur André vient d’être placé en redressement judiciaire le 2 février dernier. Une nouvelle illustration d’un secteur du prêt-à-porter en souffrance.
Pas une semaine ne se passe sans une nouvelle secousse dans les secteurs de l’habillement et de la chaussure. C’est désormais au tour d’André de basculer. Le chausseur, qui compte encore 280 employés et 55 magasins après ses déboires passés, a été placé – pour la deuxième fois – en redressement judiciaire le 2 février par le tribunal de commerce de Nanterre. Un enseigne de plus qui flanche…
La série noire a démarré en septembre 2022 avec la liquidation de Camaïeu, résolu à fermer ses 514 magasins et à supprimer 2.600 emplois. Dans le secteur de l’habillement également, Burton est en procédure de sauvegarde, Pimkie est en cours de cession, avec à la clé la suppression possible de 500 d’emplois. Kookaï a été placée en redressement judiciaire le 1er février, suivi par Cop. Copines, également liquidé le 6. Dans la chaussure, la liquidation de San Marina, placée en redressement judiciaire le 22 septembre, semble imminente faute de repreneur, et risque de s’ajouter à celle d’André.
Ainsi, après Pimkie, Camaïeu ou encore Kookaï, un nouvel emblème du prêt-à-porter français est en danger. Il s’agit du chausseur André, détenu par l’entreprise 1Monde9. Ce dernier vient d’être placé en redressement judiciaire le 2 février dernier par le tribunal de commerce de Nanterre. La cessation de paiements aurait été actée fin janvier.
C’est la deuxième fois que le chausseur se trouve en redressement judiciaire, après de premiers déboires en avril 2020. A l’époque, le repreneur avait réussi à conserver plus de la moitié des 409 emplois de l’entreprise.
Cette nouvelle annonce intervient dans un contexte difficile pour le prêt-à-porter français, et notamment pour les enseignes qui ont fait les grandes heures de la mode française des années 1990 et 2000.
Les séquelles de la crise sanitaire se font encore sentir et l’inflation, portée à 7,8 % en 2022 selon l’Insee, a grevé le budget des ménages. Conséquence, de nombreuses marques ont mis la clé sous la porte ou sont en cours de le faire. Une nouvelle preuve des dégâts sociaux causés par les problèmes économiques.