L’AZERBAÏDJAN ET L’ARMÉNIE ENTREPRENNENT DE DÉLIMITER LEUR FUTURE FRONTIÈRE
Paris / La Gazette
L’Azerbaïdjan et l’Arménie tentent de régler leur différend concernant les questions frontalières territoriales. Ils ont commencé à délimiter leur future frontière. C’est un pas de plus vers une future normalisation des relations entre les deux pays voisins.
Le conseiller de la présidence azerbaïdjanaise Hikmet Hajiyev et le chef du Conseil de sécurité arménien Armen Grigorian se sont à nouveau rencontrés, après de multiples réunions discrètes entre les deux parties dans divers pays. Selon des diplomates présents, il y a un vrai travail constructif entre les deux hommes : des avancées sur certains points, des reculs sur d’autres.
Dans cette optique, l’Azerbaïdjan de même que l’Arménie, envoient des signaux plus pacifiques, étant “plus près que jamais” d’un accord, avait annoncé le président azerbaïdjanais mardi 23 avril dernier, notamment grâce aux avancées sur la délimitation des frontières.
Erevan et Bakou se sont mis d’accord pour reprendre la délimitation de l’époque soviétique. Si l’Arménie a exclu “le transfert de toute partie du territoire souverain du pays”, quatre villages frontaliers saisis par les forces arméniennes dans les années 1990 vont repasser sous le contrôle de l’Azerbaïdjan.
« Je pense que nous sommes plus que jamais près d’un accord de paix, ce qui n’était pas le cas à l’époque de l’occupation du Haut-Karabakh. Mais maintenant, nous avons désormais une vision commune de la forme que devrait prendre l’accord de paix. Il ne nous reste plus qu’à régler les détails », a déclaré le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.
Des détails liés, notamment, au contexte géopolitique dont la complexité a empiré avec la guerre en Ukraine. De grands acteurs géopolitiques défendent leurs intérêts au Caucase : Russie, Turquie, Iran et Occidentaux. En 2023, Bruxelles comme Moscou tentaient chacun de parrainer des négociations, sans succès.
