IL EST ESSENTIEL QUE L'ACCORD SUR LES CÉRÉALES AVEC L'UKRAINE SOIT PROLONGÉ, INSISTE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU À KIEV
Paris / La Gazette
Le Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré mercredi à Kiev qu'il était crucial de prolonger l'accord international qui a permis la reprise des exportations de céréales depuis l'Ukraine déchirée par la guerre.
Lors de l'invasion russe en février dernier, les ports ukrainiens de la mer Noire ont été bloqués par les navires de guerre de Moscou jusqu'à ce qu'un accord, conclu l'été dernier, permette le passage en toute sécurité des exportations de produits céréaliers essentiels.
Cet accord, qui sera automatiquement renouvelé le 18 mars à moins que Moscou ou Kiev ne s'y oppose, a été signé par la Russie, l'Ukraine, la Turquie et les Nations unies en juillet dernier.
« Je tiens à souligner l'importance cruciale de la reconduction de l'initiative sur les céréales de la mer Noire le 18 mars et de la création des conditions permettant l'utilisation la plus large possible des infrastructures d'exportation à travers la mer Noire », a déclaré M. Guterres lors d'une visite à Kiev.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui souligné qu'il était « absolument nécessaire pour le monde entier » de renouveler l'accord.
L'accord a permis l'exportation de 23 millions de tonnes de céréales à partir de trois ports ukrainiens distincts, a détaillé M. Guterres.
Il a « contribué à faire baisser le coût mondial des denrées alimentaires et a apporté une aide cruciale aux populations qui paient également un lourd tribut à cette guerre, en particulier dans les pays en développement », a estimé le chef de l'ONU.
« Les exportations de denrées alimentaires et d'engrais ukrainiens et russes sont essentielles pour la sécurité alimentaire mondiale et les prix des denrées alimentaires », a-t-il ajouté.
Dans le cadre de l'accord conclu l'année dernière, la Russie s'est vu promettre le droit d'exporter des engrais à l'abri des sanctions occidentales. Moscou insiste sur le fait qu'une partie de l'accord n'a pas été respectée.
