L'AZERBAÏDJAN DÉNONCE FERMEMENT LA DÉCLARATION DE LA FRANCE SUR L’OPERATION ANTITERRORISTE AU KARABAKH

Paris / La Gazette
"Nous rejetons et condamnons fermement la déclaration du ministère de l'Europe et des Affaires de la République française concernant les mesures que nous avons prises en réponse aux nouveaux actes de provocation des forces armées de l'Arménie illégalement stationnées dans la région du Karabakh de la République d'Azerbaïdjan", a rapporté dans son communiqué la diplomatie azérie.
Alors qu'un commando de poseurs de mines arméniens a fait sauter des véhicules participant à la reconstruction du Karabakh, le gouvernement azerbaïdjanais tente d'éradiquer le terrorisme de la région.
Aujourd'hui, une attaque perpétrée par des séparatistes arméniens a coûté la vie à 6 personnes : 4 policiers et 2 ouvriers tués dans l'explosion de leurs camions sur la route entre Choucha et Fuzuli. Le commando a posé plusieurs mines sur la route, qui ont également explosé devant d'autres véhicules sans causer de dégâts.
Les autorités azerbaïdjanaises ont aussitôt lancé une opération antiterroriste, visant des positions militaires (illégales selon les accords tripartites) des séparatistes à Khankendi.
La France a appellé l’Azerbaïdjan à cesser immédiatement son offensive et à revenir au respect du droit international.
Selon le communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, "malgré l'occupation des territoires azerbaïdjanais et sa reconnaissance par quatre résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant le retrait total, immédiat et inconditionnel des forces d'occupation des territoires azerbaïdjanais, nous nous souvenons qu'au cours de sa coprésidence du groupe de Minsk de l'OSCE de 1997 à 2020, la France a contribué à préserver les résultats de l'occupation et le statu quo dans la région plutôt qu'à trouver une solution juste au conflit sur la base du droit international".
"De ce point de vue, nous considérons la déclaration d'aujourd'hui de la France, qui n'a pas abandonné sa politique antérieure même dans la situation actuelle de post-conflit, concernant les mesures prises en réponse aux provocations des forces armées arméniennes illégalement déployées dans la région du Karabakh, comme un soutien aux vestiges de la période d'occupation", ajoute le ministère azérie.
Selon Bakou, "la position de la France aujourd'hui montre que ce pays n'a pas tiré les leçons de la situation actuelle à laquelle il a été confronté dans les régions coloniales et qu'il poursuit son comportement et sa politique antérieurs sur cette question".
"Les autorités françaises, l'Assemblée nationale et le Sénat sont plus actifs que l'Arménie pour faire des déclarations et adopter des documents hostiles à l'Azerbaïdjan.Les politiques islamophobes et anti-azerbaïdjanaises de la France et son ingérence inacceptable dans nos affaires intérieures montrent que plus la France s'éloigne de la région, mieux c'est pour la région", conclut la diplomatie azérie.