L'UE SALUE LA VOLONTÉ DE L'AZERBAÏDJAN ET DE L'ARMÉNIE DE POURSUIVRE LES TRAVAUX SUR LA DÉLIMITATION DES FRONTIÈRES
Paris / La Gazette
L'UE salue la volonté de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan de poursuivre à travailler sur les questions liées aux frontières, a rapporté dans son communiqué le Service européen pour l'action extérieure (SEAE), concernant les résultats d'une réunion qui s'est tenue ce jeudi à Bruxelles entre les commissions chargées de délimitation des frontalières Azerbaïdjan-Arménie.
« L'Union européenne salue l'atmosphère constructive dans laquelle s'est déroulée la réunion [entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie], ainsi que la volonté des parties de poursuivre à travailler sur le traitement des questions liées à la frontière, ainsi que sur l'amélioration de la situation sécuritaire », indique le communiqué.
L'UE a accueilli et ouvert ce jeudi à Bruxelles la 3e réunion des commissions frontalières de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan. Cette réunion fait suite aux accords conclus au plus haut niveau entre le président du Conseil européen Charles Michel, le président de la République d'Azerbaïdjan Ilham Aliyev et le premier ministre Nikol Pashinyan lors de leurs réunions trilatérales à Bruxelles.
En septembre dernier, au moins 286 personnes ont été tuées dans des affrontements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, les pires combats entre ces deux voisins du Caucase depuis leur guerre de 2020.
Avant ces combats meurtriers, Bakou et Erevan se sont affrontés à deux reprises, en 2020 et dans les années 1990, à propos de la souveraineté du Karabakh, une enclave en Azerbaïdjan.
La guerre de 2020, qui a duré six semaines, a coûté la vie à plus de 6500 soldats des deux camps et s'est terminée par un cessez-le-feu négocié par la Russie. L'Arménie a restitué des pans de territoire qu'elle occupait depuis des décennies et Moscou a déployé quelque 2000 soldats russes pour veiller sur cette fragile trêve.
Le septembre dernier, au moins 286 personnes ont été tuées des deux côtés avant qu'une trêve négociée par les États-Unis ne mette fin aux pires affrontements depuis la guerre de 2020 entre les voisins du Caucase.
Les combats sont liés à plusieurs décennies d'hostilités au sujet du Karabakh, une enclave internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.
Lors des négociations menées par l'UE à Bruxelles en avril, en mai et en septembre, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et Nikol Pachinian avaient convenu de « faire avancer les discussions » sur un futur traité de paix. Ensuite, ils se sont rencontrés à Prague le 7 octobre dernier, avec la praticipation du chef d'État français Emmanuel Macron et du président du Conseil européen Charles Michel, en marge du premier sommet de la Communauté politique européenne à Prague..Selon une déclaration conjointe publiée à l'issue de cette rencontre quadrilatérale, « l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont confirmé leur attachement à la Charte des Nations unies et à la déclaration d'Alma Ata de 1991, par laquelle ils reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale et leur souveraineté ». Les dirigeants de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie se sont rencontrés pour la dernière fois ce 30 octobre dans la station balnéaire russe de Sotchi, avec l'invitation du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, et dans une déclaration conjointe adoptée à l'issue de ce sommet trilatéral, les deux ex-républiques soviétiques ont convenu de continuer à travailler à la normalisation des liens entre Bakou et Erevan.
