LE FMI PRÉVOIT UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE SOUTENUE ET DES RÉSERVES STABLES POUR L'OUZBÉKISTAN

Paris / La Gazette
Le FMI prévoit que le déficit du compte courant extérieur devrait rester à ou légèrement en dessous de 5 % entre 2025 et 2026, tandis que les réserves internationales devraient rester adéquates, couvrant 9,2 mois d'importations d'ici la fin de 2026.
Selon le dernier rapport du FMI, la performance économique globale de l'Ouzbékistan reste solide. La croissance du PIB réel a atteint 6,5 % en 2024, soutenue par une demande intérieure robuste, et est restée solide à 6,8 % en glissement annuel au premier trimestre de 2025. L'inflation a montré une tendance à la baisse jusqu'en avril 2024, mais a augmenté à 10,6 % en glissement annuel en mai 2024 suite aux réformes nécessaires des prix de l'énergie. En avril 2025, l'inflation avait légèrement diminué à 10,1 %.
Le déficit du compte courant s'est réduit de 2,6 points de pourcentage du PIB pour atteindre environ 5,0 % en 2024. Cette amélioration a été soutenue par des flux de transferts de fonds importants, une expansion rapide des exportations non aurifères, des prix des matières premières favorables et la normalisation d'un pic ponctuel des importations observé en 2023. Tout au long de cette période, les réserves internationales sont restées abondantes.
La consolidation fiscale a également progressé, le déficit fiscal consolidé ayant diminué de 1,7 point de pourcentage du PIB pour atteindre 3,2 % en 2024. Cela a été largement soutenu par des politiques de dépenses favorables à la croissance, malgré un emprunt et des dépenses du secteur public plus larges dépassant les attentes.
En gros, les perspectives économiques restent globalement positives. Malgré les incertitudes croissantes concernant les politiques commerciales mondiales, la croissance du PIB réel devrait rester robuste à environ 6 % en 2025 et 2026. Cette croissance sera soutenue par la vigueur continue de la consommation privée, des investissements et des réformes structurelles en cours. Des politiques monétaires et macroprudentielles rigoureuses et soutenues, ainsi qu'une discipline fiscale renforcée, devraient réduire l'inflation à l'objectif de 5 % de la Banque centrale d'Ouzbékistan (BCO) d'ici la fin de 2027.
Les risques à la baisse incluent des chocs commerciaux prolongés, une volatilité accrue des prix des matières premières, des conditions de financement externe plus strictes et des passifs contingents liés aux entreprises publiques, aux banques et aux partenariats public-privé. Inversement, une mise en œuvre plus rapide des réformes structurelles, des flux entrants de revenus et de capitaux plus forts, ainsi que des prix des matières premières favorables pourraient offrir un potentiel de hausse.