LA HONGRIE TRANSFÈRE TEMPORAIREMENT SON AMBASSADE DE TÉHÉRAN À BAKOU
Paris / La Gazette
Le 19 juin, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a annoncé un changement diplomatique important : la Hongrie a temporairement transféré son ambassade de Téhéran à Bakou, en Azerbaïdjan.
Cette décision a été prise dans un contexte de préoccupations croissantes en matière de sécurité en Iran, ce qui a conduit à prendre des mesures urgentes pour protéger le personnel hongrois et leurs familles.
Dans un message vidéo diffusé sur les réseaux sociaux, M. Szijjártó a révélé que six citoyens hongrois avaient déjà quitté l'Iran en toute sécurité via l'Azerbaïdjan.
Après leur départ, il a ordonné à tous les diplomates hongrois et aux membres de leurs familles en poste à l'ambassade de Téhéran de quitter l'Iran immédiatement.
"J'ai pris la décision d'ordonner à tous les diplomates et aux membres de leur famille travaillant à notre ambassade à Téhéran d'évacuer l'Iran", a précisé M. Szijjártó. "Au total, 15 personnes - le personnel de l'ambassade et leurs familles - ont été transférées en Azerbaïdjan. En conséquence, les opérations de l'ambassade à Téhéran seront temporairement gérées depuis Bakou jusqu'à ce que les conditions de sécurité s'améliorent".
Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur l'urgence et la nécessité de ce transfert, soulignant que la sécurité des employés de l'ambassade et de leurs familles, y compris les enfants, était primordiale. "J'ai dû prendre cette décision pour protéger la vie des personnes travaillant à l'ambassade et de leurs familles", a-t-il expliqué.
Le conflit israélo-iranien, enraciné dans des décennies d'hostilité, a connu une escalade brutale le 13 juin, avec l'opération « Lion levant » d'Israël, une frappe préventive sur les sites nucléaires et militaires iraniens, motivée par la crainte de voir l'Iran se doter d'une capacité d'armement quasi-nucléaire.
Les frappes auraient fait de nombreuses victimes, dont plusieurs militaires de haut rang : Mohammad Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes ; Hossein Salami, commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ; Gholamali Rashid et Ali Shadmani, commandants du quartier général de Khatam al-Anbiya ; Amir Ali Hajizadeh, commandant des forces aériennes du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ; Ali Shadmani, haut commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), qui a succédé à Gholam Rashid ; ainsi que neuf scientifiques nucléaires et d'autres hauts fonctionnaires.
En représailles, l'Iran a lancé le même jour une attaque massive de missiles et de drones contre Israël, tirant plus de 150 missiles balistiques et plus de 100 drones visant Tel-Aviv et d'autres régions. Ces attaques ont fait des victimes civiles et des dégâts considérables.
