LE GOUVERNEMENT DU PREMIER MINISTRE FRANÇAIS ÉVINCÉ APRÈS UN VOTE DE DÉFIANCE
Paris / La Gazette
Les législateurs français des deux bords de l'échiquier politique se sont unis mercredi pour voter une motion de censure sur les différends budgétaires, renversant ainsi le gouvernement minoritaire du Premier ministre Michel Barnier.
L'Assemblée nationale a approuvé la motion par 331 voix. Un minimum de 288 voix était nécessaire.
Le président Emmanuel Macron a insisté sur le fait qu'il irait jusqu'au bout de son mandat, c'est-à-dire jusqu'en 2027. Toutefois, il devra nommer un nouveau Premier ministre pour la deuxième fois après les élections législatives de juillet qui ont abouti à un parlement profondément divisé.
Le président Macron, de retour d'une visite présidentielle en Arabie saoudite, a déclaré que les discussions sur sa démission potentielle étaient de la "politique imaginaire".
"Je suis ici parce que j'ai été élu deux fois par le peuple français", a martelé le chef de l'État français.
La motion de censure est née d'une opposition farouche au projet de budget de M. Barnier.
L'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, est profondément fracturée, aucun parti ne détenant la majorité. Elle se compose de trois grands blocs : les alliés centristes du président Macron, la coalition de gauche du Nouveau Front populaire et le Rassemblement national d'extrême droite. Les deux blocs d'opposition, habituellement en désaccord, s'unissent contre M. Barnier, qu'ils accusent d'imposer des mesures d'austérité et de ne pas répondre aux besoins des citoyens.
M. Barnier, un conservateur nommé en septembre, pourrait devenir le premier ministre du pays dont le mandat est le plus court dans la République moderne de France.
