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PRÉSENTATION DU LIVRE « CHOUCHA, LA PERLE DU CAUCASE » AU CENTRE CULTUREL D’AZERBAÏDJAN À PARIS

7 Juillet 2023 12:24 (UTC+01:00)
PRÉSENTATION DU LIVRE « CHOUCHA, LA PERLE DU CAUCASE » AU CENTRE CULTUREL D’AZERBAÏDJAN À PARIS
PRÉSENTATION DU LIVRE « CHOUCHA, LA PERLE DU CAUCASE » AU CENTRE CULTUREL D’AZERBAÏDJAN À PARIS

Paris / La Gazette

Le livre "Choucha, la perle du Caucase" a été présenté, mardi 4 juillet, au Centre culturel azerbaïdjanais à Paris, en présence de personnalités du monde universitaire et politique

« Choucha est, pour les Azerbaïdjanais, un triple symbole : la capitale culturelle du pays, qui vit naître et travailler les plus grands artistes du Caucase, le berceau de la nation azerbaïdjanaise, puisque c’est ici que, pour la première fois, au XVIIe siècle, les peuples du futur Azerbaïdjan se sont unis pour se défendre, et enfin, elle est le symbole de l’intégrité retrouvée car, après presque 30 ans d’occupation, c’est la libération de Choucha qui a mis fin à la guerre de 44 jours ».

C’est ainsi que l’auteur du livre, le journaliste et cinéaste Jean-Michel Brun a introduit la présentation de son livre, le premier publié en langue française sur Choucha et l’histoire du Karabakh. Un projet qui ne fut pas aisé, compte tenu des menaces qui pèsent en France sur ceux qui tentent de proposer une lecture des faits et de l’histoire différente de celle qui est imposée par les medias et les politiques affidés à la puissante diaspora qui cherche à imposer ses thèses au public français. Un hommage particulier doit d’ailleurs être adressé aux éditions Hermann, qui n’ont pas hésité à publier l’ouvrage là où d’autres ont reculé devant l’obstacle, et naturellement à la Commission Nationale pour l’UNESCO au ministère des Affaires Étrangères d’Azerbaïdjan et à son secrétaire général l’ambassadeur Seymur Fataliyev, qui a soutenu le projet depuis le début, sans jamais intervenir dans son contenu.

C’est Son Excellence l’ambassadrice d’Azerbaïdjan en France, Madame Leyla Abdullayeva, qui a introduit la soirée en insistant sur l’importance de Choucha dans l’âme azerbaïdjanaise. Elle aussi rappelé la douleur éprouvée par les habitants de la ville d’avoir été chassés de leurs terres en 1992, la tristesse de voir leur belle cité saccagée pendant l’occupation, et leur fierté de la voir enfin revenue à eux et ressuscitée de ses cendres.

Un reportage, réalisé par l’auteur fut ensuite projeté, dans lequel Elchin Ahmedov, Professeur de sciences politiques, natif de Choucha, et le meilleur spécialiste de l’histoire de la ville, accompagne Jean-Michel Brun dans sa ville meurtrie. Blessé dans son cœur comme l’est Choucha dans ses pierres, il raconte ce que fut, est sera de nouveau la « perle du Caucase ». Ce livre est aussi naturellement le sien.

Sebastien Boussois, docteur en sciences politiques, et professeur à "l'Université libre de Bruxelles", a ensuite pris la parole pour évoquer la détermination du peuple azerbaïdjanais pour reconstruire le région et assurer son développement. Malgré des années d’occupation, et deux guerres, l'Azerbaïdjan, pays laïque et multiculturel, est aujourd'hui le pays le plus avancé de la région.

Alain Trémolières, avocat et homme de théâtre, a ensuite dit, avec beaucoup d’émotion, un magnifique texte de la poétesse azerbaïdjanaise Günel Anarkyzy « Une ville au visage de femme », sur des images de Choucha avant et après l’occupation.

Il eût été impensable de parler de la capitale artistique et culturelle de l’Azerbaïdjan sans conclure en musique. Seddam Novruzbeyov, clarinettiste virtuose a interprété un air traditionnel, exprimant l’amertume baignée d’espoir de ceux qui vivront à nouveau dans leur cité perdue.

De même que l’herbe la plus fragile finit par percer le béton, le temps finit toujours par donner raison à la vérité. Malgré les légendes porteuses d’une réalité travestie, les faits finiront par s’imposer à la manipulation du récit. A chacun de « faire sa part », comme le disait Pierre Rabhi. Celles et ceux qui étaient présents, physiquement ou par le cœur, à la soirée de mardi sont de ceux-là. Citons, entre autres, aux côtés des intervenants, Rahman Mustafayev, ancien ambassadeur à Paris, aujourd’hui en poste à La Haye, qui apporta son éclairage d’historien, et fut, avec Seymur Fataliyev , le premier soutien au projet. Aytan Mouradova, qui déploie une énergie sans égale pour faire connaître au public français la musique, la littérature, la peinture azerbaïdjanaises, et ses fantastiques artistes. Le Dr. Maxime Gauin, chercheur au Centre d'études eurasiennes, pour son infatigable chasse aux « fake stories », et le Dr. Karim Ifrak qui fut, avec l’auteur, l’un des premiers témoins français de la situation post-occupation du Karabakh libéré.

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