FÉDÉRATION ESPAGNOLE DE FOOTBALL : DES DIRIGEANTS PRÊTS À PORTER PLAINTE CONTRE LES CHAMPIONNES DU MONDE

Paris / La Gazette
Plusieurs dirigeants de la Fédération espagnole de football ont fait savoir à Pedro Rocha, président intérimaire de la FEF, leur intention de porter plainte pour "coercition et calomnie" contre les joueuses de l'équipe féminine, récentes championnes du monde.
Selon les informations d'El Español, les dirigeants et employés de la Fédération Royale espagnole de football (RFEF) vont porter plainte pour "coercition et calomnie" contre les joueuses de l'équipe féminine, récentes championnes du monde. Vendredi, 21 des 23 vainqueuses de la Coupe du monde ont annoncé dans un communiqué qu'elles renonçaient à la sélection, demandant des "restructurations" pour le football féminin espagnol et un grand coup de balai au sein de l'instance.
Selon des sources proches de l'affaire, citées par le média ibérique, ces employés dénoncent la pression mise par les joueuses, qui exigent leur démission. Les plaignantes, qui font partie de la liste noire des championnes du monde, ont averti Pedro Rocha par lettre de leur future "action en justice". Président intérimaire de la Fédération depuis la démission de Luis Rubiales, il a promis d'étudier au "cas par cas" chaque situation.
Alors que la sélection doit être de retour sur le terrain vendredi avec un match de Ligue des nations face à la Suède, la nouvelle sélectionneure Montse Tomé n'a toujours pas dévoilé sa liste. Initialement prévue vendredi après-midi, l'annonce a été reportée après le communiqué des joueuses et devrait intervenir ce lundi. Pedro Rocha leur avait fixé un ultimatum jusqu'à ce dimanche minuit : faire marche arrière et ne pas quitter la sélection ou confirmer leur boycott.
Les 39 signataires (incluant donc des joueuses qui ne sont pas championnes du monde) demandent cinq choses pour refaire de la Fédération "un lieu sûr" : la restructuration de l'organisation du football féminin, le cabinet de la présidence et du secrétaire général, la démission du président de la RFEF, la restructuration du secteur de la communication et du marketing et la restructuration de la gestion de l'intégrité.
Seule championne du monde encore en activité à ne pas avoir fermer la porte de la sélection espagnole, Athenea del Castillo demeure fidèle au poste, tout en soutenant le mouvement de ses coéquipières.
41 joueuses (incluant donc des joueuses n'ayant pas participé au Mondial) avaient annoncé ce boycott pour réclamer des changements dans le football espagnol après le scandale du baiser forcé de l'ex-président Rubiales à l'attaquante Jennifer Hermoso.