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L'UE EST PRÊTE À ACCROÎTRE SON SOUTIEN AUX EFFORTS VISANT À ÉTABLIR LA PAIX DANS LE CAUCASE DU SUD

26 Mai 2022 22:46 (UTC+01:00)
L'UE EST PRÊTE À ACCROÎTRE SON SOUTIEN AUX EFFORTS VISANT À ÉTABLIR LA PAIX DANS LE CAUCASE DU SUD
L'UE EST PRÊTE À ACCROÎTRE SON SOUTIEN AUX EFFORTS VISANT À ÉTABLIR LA PAIX DANS LE CAUCASE DU SUD

Paris / La Gazette

L'Union européenne (EU) est prête à accroître son soutien aux efforts visant à établir la paix dans le Caucase du Sud, a déclaré Toivo Klaar, représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud et la crise en Géorgie, dans une interview exclusife à l'agence de Trend.

M. Klaar a noté que la réunion qui a eu lieu le 22 mai était la troisième rencontre dans ce format entre les dirigeants azerbaïdjanais, arméniens et le Conseil européen à Bruxelles depuis décembre 2021.

« Comme l'a noté le président Charles Michel, cette réunion a permis des échanges francs et productifs sur toutes les questions à l'ordre du jour. L'UE se félicite du ferme engagement de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan en faveur de ce format. Il y a beaucoup de travail à faire au cours des prochaines semaines avant que les dirigeants ne se réunissent à nouveau pour une autre réunion trilatérale cet été », a pointé M. Klaar.

Le diplomate a souligné que plusieurs résultats concrets ont été obtenus le 22 mai, notamment en ce qui concerne l'organisation de la première réunion conjointe des commissions frontalières arménienne et azerbaïdjanaise sur la frontière interétatique - qui a eu lieu le 24 mai entre les vice-Premiers ministres des deux pays, mais aussi en ce qui concerne les accords sur les principes régissant le transit entre l'Azerbaïdjan occidental et le Nakhitchevan, et entre différentes parties de l'Arménie via l'Azerbaïdjan, ainsi que le transport international via les infrastructures de communication des deux pays. Sur ce dernier point, les dirigeants se sont mis d'accord sur les principes de l'administration des frontières, de la sécurité, des droits fonciers mais aussi des douanes dans le cadre du transport international.

En ce qui concerne le futur accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, les dirigeants ont chargé leurs équipes de faire avancer les discussions et de garantir des progrès dans les semaines à venir.

« Au vu des progrès dont je viens de parler, je suis convaincu que les dirigeants partagent une vision de la paix durable dans le Caucase du Sud. Les réunions de Bruxelles sont un élément important pour aider à créer les conditions nécessaires au rapprochement des parties », a-t-il noté.

Parallèlement aux réunions elles-mêmes, il est important que les parties prennent les mesures nécessaires pour préparer les populations à une paix durable à long terme, ce qui passe par une communication publique.

« L'UE s'est félicitée des remarques faites par le Premier ministre arménien Nikol Pachinyan au Parlement le 13 avril, ainsi que des récentes positions exprimées par le Président azerbaïdjanais Ilham Aliyev sur la nécessité de tourner la page de l'inimitié et d'assurer un avenir sûr et positif pour toutes les populations touchées par le conflit sur le terrain. Il reste encore beaucoup à faire, mais je pense que nous sommes sur la bonne voie et que nous parviendrons à des accords plus concrets dans ce domaine également », a-t-il ajouté.

M. Klaar a d'ailleurs remarqué que l'UE saluait tous les efforts visant à apporter une paix durable à long terme dans la région.

« Outre le format de Bruxelles, il existe également d'autres parties, d'autres acteurs, engagés dans la recherche d'une solution globale acceptable pour les deux parties. Nous nous basons tous sur les conditions établies par la déclaration de cessez-le-feu de novembre 2020 négociée par la Russie. Et j'ai déjà dit par le passé que les accords de haut niveau qui ont été conclus à Moscou et à Sotchi vont dans la même direction que nous. Nos efforts ne sont pas mutuellement exclusifs, bien au contraire », a-t-il déclaré.

Il a également rassuré que tout processus de paix a tendance à être accompagné de spéculations - c'est normal.

« Mais nous entendons aussi certaines déclarations qui ne contribuent pas à faire baisser les tensions, ce que nous regrettons. Les souvenirs du conflit qui dure depuis 30 ans sont encore vivants dans les deux sociétés, notamment la guerre des années 1990 et celle plus récente, en 2020. Il est nécessaire de panser les blessures et de restaurer la confiance entre les différentes communautés, ce qui ne peut se faire aux dépens d'une partie ou de l'autre », a conclu M. Klaar.

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