VENT DE PANIQUE AU SEIN DES BANQUES AMÉRICAINES ET EUROPÉENNES, LA RÉSERVE FÉDÉRALE AMÉRICAINE SE VEUT RASSURANTE
Paris / La Gazette
Jusqu'à la semaine dernière, personne ou presque ne connaissait leurs noms. Pourtant, l'annonce de la faillite de Silicon Valley Bank, suivie de celles de Silvergate et de First Republic, plus petites, ont provoqué de violentes secousses dans les Bourses et sur les marchés financiers en ce début de semaine.
Dans un contexte d’inquiétudes croissante sur les marchés financiers, mercredi 22 mars prochain, la Réserve fédérale américaine doit annoncer sa prochaine décision de politique monétaire. Une décision qui arrive après la faillite de la Silicon Valley Bank et d'autres banques régionales américaines qui ont entraîné l’intervention du gouvernement américain et provoqué un vent de panique lié à une probable contagion à l’international.
Des actions qui n’ont pas rassuré les investisseurs, les poussant à vendre les titres des banques considérées comme les maillons faibles. C'est le cas du Credit Suisse qui, depuis deux ans, va de scandales retentissants en revers et a eu soudainement du mal à accéder des liquidités à des prix raisonnables. Une bouée de sauvetage de 50 milliards de francs suisses lancée mercredi dernier par la Banque centrale suisse, après une journée noire en Bourse, n'a donné qu'un bref répit à la banque.
Après d'intenses discussions, le premier groupe bancaire suisse UBS a finalement décider de racheter son rival en difficultés Credit Suisse pour une bouchée de pain et avec d'importantes garanties du gouvernement, qui espère ainsi avoir échappé à une crise majeure et regagner la "confiance" des investisseurs du monde entier. Du Trésor américain à la Banque centrale européenne (BCE) en passant par Londres, l'annonce de ce rachat a été aussitôt saluée par plusieurs pays et banques centrales qui craignaient un nouvel emballement des marchés, déjà rendus fébriles par la récente faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis.
La fusion entre ces géants, qui font tous deux partie du club très fermé des 30 établissements bancaires trop importants pour faire faillite, a donc été annoncée à temps pour l'ouverture des marchés asiatiques dans l'espoir d'empêcher une panique généralisée.
Les autorités européennes et ministres de l’économie de plusieurs États membres ont, de leur côté, assuré que le risque de contagion était “limité” en Europe.
