GUERRE ISRAËL-PALESTINE : LA MILITANTE ÉCOLOGISTE SUÉDOISE GRETA THUNBERG APPELLE À « UN CESSEZ-LE-FEU »
Paris / La Gazette
Lors d’une marche pour le climat qui a rassemblé 70 000 personnes à Amsterdam, dimanche 12 novembre, la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, arborant un keffieh palestinien, a appeler à « un cessez-le-feu » à Gaza. « En tant que mouvement pour la justice climatique, nous devons écouter les voix de ceux qui sont opprimés et de ceux qui luttent pour la liberté et la justice », a-t-elle affirmé devant la foule.
« Pas de justice climatique sur une terre occupée ! », tels furent les propos scandés par la jeune militante suédoise et des milliers de militants réunis lors de cette marche pour le climat qui a rassemblé 70 000 personnes à Amsterdam, le dimanche 12 novembre dernier.
Une prise de position qui révèle l’étendue des dissensions au sein du mouvement pour le climat, partagé entre ceux qui défendent les prises de position pro-palestiniennes de la jeune femme et les autres, qui lui reprochent son manque de solidarité avec Israël et son « aveuglement ».
Une fracture apparue au grand jour le 20 octobre, après un message publié par l’activiste suédoise sur les réseaux sociaux, où elle compte 5 millions de followers sur X et plus de 14 millions sur Instagram.
Appelant à faire grève pour le climat « en solidarité avec la Palestine », Greta Thunberg pose avec trois jeunes femmes au milieu de pancartes proclamant « Free Palestine » et « Stand with Gaza ». Elle demande « un cessez-le-feu immédiat, la justice et la liberté pour les Palestiniens et tous les civils concernés ».
Les réactions sont immédiates. On lui reproche de ne pas mentionner les massacres commis par le Hamas le 7 octobre, ni les 239 otages retenus à Gaza.
« Persona non Greta », le jeu de mots à la Une du quotidien Tageszeitung de ce mardi résume bien les réactions négatives suscitées par les prises de position de Greta Thunberg. Le journal Tagesspiegel titre, lui, sur « la chute d’une icône du climat ».
En Allemagne, où la sécurité d'Israël est considérée comme « raison d'État » en raison de la responsabilité historique du pays dans la Shoah, cet épisode a suscité des remous. Après ces déclarations, la branche allemande de Fridays For Future, le mouvement lancé par la jeune Suédoise, a à nouveau pris ses distances avec son égérie. Ses responsables ont condamné les attaques du Hamas contre Israël et déclaré que l’antisémitisme n’avait pas sa place au sein de l’organisation.