Lagazette

AZERBAÏDJAN-ARMÉNIE : LA DIPLOMATIE FRANÇAISE DIT QUE LES RÉSOLUTIONS DU PARLEMENT NE REFLÈTENT PAS LA POSITION OFFICIELLE DE PARIS

1 Décembre 2022 06:13 (UTC+01:00)
AZERBAÏDJAN-ARMÉNIE : LA DIPLOMATIE FRANÇAISE DIT QUE LES RÉSOLUTIONS DU PARLEMENT NE REFLÈTENT PAS LA POSITION OFFICIELLE DE PARIS
AZERBAÏDJAN-ARMÉNIE : LA DIPLOMATIE FRANÇAISE DIT QUE LES RÉSOLUTIONS DU PARLEMENT NE REFLÈTENT PAS LA POSITION OFFICIELLE DE PARIS

Paris / La Gazette

Les résolutions des chambres du Parlement français appelant à l'imposition de sanctions contre l'Azerbaïdjan ne reflètent pas la position officielle de Paris, a déclaré mercredi aux journalistes un représentant du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de France.

« Cette initiative des parlementaires ne correspond pas à la position officielle du Gouvernement français et a été adoptée en toute indépendance, conformément au principe de séparation des pouvoirs », a affirmé le diplomate français.

Selon lui, la position du Gouvernement français est connue et a été exprimée par la ministre Catherine Colonna à de nombreuses reprises, notamment le 29 novembre dernier, à savoir que « la France continue d’encourager les Parties à aller de l’avant dans ces négociations pour saisir la chance de la paix ».

L'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, a appelé mercredi le Gouvernement à envisager des sanctions contre l'Azerbaïdjan, à « accentuer » son soutien à l'Arménie, dans une résolution partiale demandant « l'arrêt de l'agression de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie ». Les 256 députés votants ont approuvé la résolution, tandis que zéro a voté contre. Les co-auteurs du projet de résolution sont les députés du parti Renaissance du président français Emmanuel Macron.

En septembre dernier, au moins 286 personnes ont été tuées dans des affrontements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, les pires combats entre ces deux voisins du Caucase depuis leur guerre de 2020.

Avant ces combats meurtriers, Bakou et Erevan se sont affrontés à deux reprises, en 2020 et dans les années 1990, à propos de la souveraineté du Karabakh, une enclave en Azerbaïdjan.

La guerre de 2020, qui a duré six semaines, a coûté la vie à plus de 6500 soldats des deux camps et s'est terminée par un cessez-le-feu négocié par la Russie. L'Arménie a restitué des pans de territoire qu'elle occupait depuis des décennies et Moscou a déployé quelque 2000 soldats russes pour veiller sur cette fragile trêve.

Les combats sont liés à plusieurs décennies d'hostilités au sujet du Karabakh, une enclave internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.

Lors des négociations menées par l'UE à Bruxelles en avril, en mai et en septembre, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et Nikol Pachinian avaient convenu de « faire avancer les discussions » sur un futur traité de paix. Ensuite, ils se sont rencontrés à Prague le 7 octobre dernier, avec la praticipation du chef d'État français Emmanuel Macron et du président du Conseil européen Charles Michel, en marge du premier sommet de la Communauté politique européenne à Prague..Selon une déclaration conjointe publiée à l'issue de cette rencontre quadrilatérale, « l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont confirmé leur attachement à la Charte des Nations unies et à la déclaration d'Alma Ata de 1991, par laquelle ils reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale et leur souveraineté ». Les dirigeants de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie se sont rencontrés pour la dernière fois ce 30 octobre dans la station balnéaire russe de Sotchi, avec l'invitation du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, et dans une déclaration conjointe adoptée à l'issue de ce sommet trilatéral, les deux ex-républiques soviétiques ont convenu de continuer à travailler à la normalisation des liens entre Bakou et Erevan.

Loading...
L'info de A à Z Voir Plus